Le débat est majeur et il a été provisoirement tranché par les électeurs de Californie le 3 novembre dernier. Ces derniers devaient se prononcer sur un référendum local qui dispenserait des entreprises comme Uber et Lyft de traiter leurs chauffeurs VTC comme des employés. Les votants ont finalement validé ce texte, au grand soulagement des plateformes. Cela change en effet la donne car elles n’auront pas à payer pour l’assurance santé des intéressés.
Un rapport rendu en France plaide pour l’organisation en coopératives
Pour les travailleurs à la tâche en revanche, le problème reste entier et certains d’entre eux ont imaginé un nouveau modèle qui leur permettrait de se passer des services d’entreprises comme Uber et Lyft. Ainsi, des chauffeurs VTC de New York ont lancé The Driver Cooperative, une compagnie qui serait possédée par chacun de ses employés. Les services ne sont pas encore entièrement disponibles mais à terme, l’idée est de proposer une application sur le modèle de celles déjà existantes.
The Driver Cooperative se passe des dépenses publicitaires et mise plutôt sur le bouche à oreille pour son développement. Une fois le réseau de chauffeurs construit, l’objectif est de ne prélever que 15 % sur chaque voyage, quand Uber en prend 25. En unissant leurs efforts, les travailleurs espèrent également réduire les dépenses en essence et en assurance. En tout, les chauffeurs devraient pouvoir gagner entre 8 et 10 % de revenus supplémentaires pour chaque trajet. Enfin, si l’entreprise fait des bénéfices, ces derniers seront reversés aux participants sous la forme de dividendes.
Cette initiative sera intéressante à suivre et pourrait pourquoi pas en inspirer d’autres. Dans un rapport publié en 2020 par la Fondation Jean-Jaurès, les auteurs Jérôme Giusti et Thomas Thévenoud, plaident d’ailleurs pour inciter les travailleurs à se regrouper en coopératives.
📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
