Les objets connectés envahissent nos foyers et généralement, le fonctionnement de ces appareils est conditionné par la réception d’un signal Wifi. Le problème, c’est qu’il est parfois difficile de couvrir toute une maison ou tout un domaine avec un seul routeur. Voilà pourquoi Google, par exemple, propose le Nest Wifi, qui permet d’étendre la couverture Wifi à l’aide d’un point d’accès physique qui relaie le signal du routeur.
Des chercheurs dirigés par un professeur de la Brigham Young University, aux États-Unis, ont abordé le problème d’une autre manière, en permettant aux appareils de communiquer sur une distance supplémentaire pouvant dépasser les 60 mètres, en modifiant simplement la partie logicielle. « C’est l’atout majeur de cette technologie : tout se fait en logiciel », a déclaré Phil Lundrigan, professeur adjoint en ingénierie informatique à BYU. « En théorie, nous pourrions l’installer sur presque tous les appareils compatibles Wi-Fi avec une simple mise à jour logicielle. »
Comment ça marche ?
Normalement, le Wifi requiert une vitesse de 1 Mbps pour maintenir un signal. Le protocole On-Off Noise Power Communication, quant à lui, ne requiert qu’un bit par seconde et permet de maintenir la communication sur une plus longue distance.
D’après les explications de BYU, cela a été possible en ajustant « l’émetteur d’un périphérique compatible Wi-Fi pour envoyer du bruit sans fil en plus des données. Ils ont programmé dans le capteur Wi-Fi une série de 1 et de 0, activant et désactivant le signal selon un modèle spécifique. Le routeur Wi-Fi a pu distinguer ce schéma du bruit sans fil environnant (ordinateurs, téléviseurs et téléphones portables) et donc savoir que le capteur transmettait toujours quelque chose, même si les données n’étaient pas reçues. »
Mais le plus important est que pour certains types d’appareils connectés, ce signal de 1 bit par seconde pourrait suffire s’il s’agit d’un appareil qui n’a besoin que d’un signal on/off. Cela pourrait être le cas des capteurs de portes de garage, des contrôleurs de la qualité de l’air ou bien des systèmes d’arrosage.
« Les chercheurs ont précisé que leur protocole ONPC ne vise pas à remplacer le Wi-Fi ni même les protocoles sans fil à longue portée tels que LoRa, mais vise à compléter le Wi-Fi. En particulier, lorsque Stayin ’Alive (ndlr, le nom de l’application qui gère le protocole) détecte que le périphérique Wi-Fi a perdu sa connexion, il commence à transmettre des données via ONPC », explique BYU.
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