Les cartes SIM telles que nous les connaissons sont vouées à disparaître. Aujourd’hui, les fabricants de smartphones ont déjà la possibilité de proposer des appareils sans fentes pour les cartes SIM, puisque la technologie eSIM existe déjà.
Celle-ci permet d’intégrer les fonctionnalités des SIM dans les smartphones, et d’activer les services des opérateurs à distance, sans avoir à insérer physiquement une carte. Outre le fait que cette solution est pratique pour les utilisateurs, elle permet également aux constructeurs d’économiser de l’espace. Un espace qui pourrait par exemple être utilisé pour prolonger l’autonomie, ou ajouter de nouvelles fonctionnalités.
Mais si cette solution n’est pas encore tout à fait adoptée par l’industrie, c’est parce qu’elle ne bénéficie pas encore d’une large prise en charge par les opérateurs téléphoniques. De plus, pour le moment, la technologie eSIM ne permet pas d’avoir la fonctionnalité double-SIM, qui permet d’avoir deux opérateurs sur un seul smartphone (sauf si le constructeur intègre deux eSIM à l’intérieur de son appareil).
Android 13 : le système d’exploitation qui va tout changer ?
Apparemment, avec Android 13, Google pourrait régler l’un des inconvénients de la technologie eSIM. Selon un billet publié par le blog d’Epster, en 2020, Google a obtenu un brevet pour une méthode appelée multiple enabled profiles (MEP). Celle-ci permettrait aux smartphones de se connecter aux services de deux opérateurs, en n’utilisant qu’un seul module eSIM.
Et d’après la publication d’Epster, la firme de Mountain View voudrait proposer cette technologie sur la prochaine mouture de son système d’exploitation. En effet, des éléments suggérant cela aurait été découverts sur le projet AOSP (la version open source d’Android).
Mais bien entendu, en attendant une annonce officielle de la part de Google, cette info est à considérer avec prudence. Pour rappel, Android 13 est déjà testé en preview. Et avant la sortie de la version stable au second semestre 2022, Google va sortir des versions beta, plus complètes et plus stables pour les tests avec un public plus large.
Google a déjà annoncé que sa prochaine conférence I/O est programmée pour le 11 et le 12 mai. Et on s’attend à ce que les principales nouveautés d’Android 13 soient dévoilées lors de cette conférence.
De son côté, Qualcomm travaille sur une technologie encore plus intéressante appelée iSIM
Pendant ce temps, Qualcomm développe une solution encore plus intéressante pour les constructeurs : l’iSIM. En substance, alors que l’eSIM nécessite l’intégration d’un module spécial dans le smartphone, la solution de Qualcomm consiste à intégrer directement les fonctionnalités de ce module dans le SoC (donc, dans la puce qui inclut le processeur et le GPU).
Cela permettrait de faire des économies d’espace supplémentaire. Mais outre cela, on aurait une connectivité plus intégrée avec les autres composants du smartphone, et la possibilité de connecter de nouveaux types d’appareils aux réseaux de données mobiles. De leur côté, les opérateurs n’auraient rien à changer s’ils prennent déjà en charge l’eSIM.
Une démonstration de preuve de concept a déjà été réalité en Europe. Le smartphone utilisé était un Galaxy Z Flip 3 équipé d’un SoC Qualcomm Snapdragon 888. Cette puce a été modifiée afin d’y intégrer une unité de traitement sécurité qui exécute les fonctionnalités de l’iSIM de Thalès. L’opérateur qui a participé à ce test était Vodafone.
« Les solutions iSIM offrent de grandes opportunités aux ORM (ndlr, les opérateurs), libèrent de l’espace précieux dans les appareils pour les OEM (ndlr, les fabricants de smartphones) et offrent aux utilisateurs d’appareils la flexibilité de bénéficier de tout le potentiel des réseaux et des expériences 5G dans un large éventail de catégories d’appareils. Certains des domaines qui bénéficieront le plus de la technologie iSIM incluent les smartphones, les PC mobiles, les casques VR/XR et l’IoT industriel », avait expliqué Enrico Salvatori, vice-président senior et président, Europe/MEA, Qualcomm Europe.
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