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Comment le propriétaire de l’OM veut révolutionner Internet

Frank McCourt investit 100 millions de dollars dans cette initiative.

Autant être honnête, on ne s’attendait pas vraiment à parler de Frank McCourt sur Presse-citron. Mais, s’il est connu en France en tant que propriétaire de l’Olympique de Marseille, le milliardaire a aussi bien d’autres cordes à son arc. Il vient justement de lancer un nouveau projet au nom de code mystérieux : Project Liberty qui entend « révolutionner Internet », tel que nous le connaissons. Il consacre 100 millions de dollars à cette opération.

Concrètement, cette initiative comprend deux volets distincts mais complémentaires. Le premier repose sur la création de l’institut McCourt. Cette nouvelle organisation a justement déjà signé des partenariats avec Science Po en France et la Georgetown University.

Utopie ou dystopie ?

L’idée est de « nourrir la réflexion sur de nouvelles technologies « au service du bien commun », selon nos confrères des Échos. En clair, le numérique serait pensé sur un plan sociétal très large en intégrant les savoirs des sciences humaines et sociales. Sur les 100 millions de dollars qui seront investis par l’homme d’affaires, 75 millions iront à l’institut. À noter que Science Po va récupérer 25 millions.

La seconde partie du projet est baptisée « Decentralized Social Networking Protocol ». Comme son nom l’indique, il s’agit de créer une infrastructure publique pour aider les internautes à reprendre le contrôle de leurs données qui sont aujourd’hui récupérées par les géants du web. La blockchain serait ainsi mise à contribution pour  servir cette ambition.

L’objectif est donc de construire un Internet décentralisé en opposition avec son fonctionnement actuel. Il y a d’ailleurs une vraie demande de la part du public sur des thèmes tels que la confidentialité et la protection des données personnelles et Frank McCourt pense que c’est donc le bon moment pour se lancer.

Dans un entretien qu’il a accordé au quotidien économique, il précise sa démarche : « Les développeurs d’applications pourront s’en emparer et nous pensons que les utilisateurs migreront progressivement vers ce web 3.0 qui remet le citoyen en position de contrôler ses interactions sur la Toile et ses données. Nous détaillerons notre stratégie pour encourager cette migration à l’automne. »

Il reste toutefois prudent : « Cela dit, nous ne nous faisons pas d’illusion, nous savons que nous aurons besoin d’aide. Nombre de gens ont beaucoup à perdre d’une réforme de la Toile. Mais si nous ne faisons rien, avec, entre autres, les technologies d’intelligence artificielle et de reconnaissance faciale qui arrivent, nous nous dirigeons vers une dystopie. »

Notons que le propriétaire de l’OM n’est bien sûr pas le premier à plaider pour un Internet plus décentralisé et qui ne repose pas sur l’exploitation des données personnelles. En 2020, nous vous parlions notamment de la startup Dfinity qui souhaite démocratiser la création de plateformes qui fonctionnent sur ce principe. Il existe aussi le Fédiverse, un réseau social qui repose sur une fédération de serveurs interconnectés.

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Par : Opera
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