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Comment l’Europe veut vous faire changer de smartphone moins souvent

Alors que les Européens changent de smartphone en moyenne tous les trois ans, la France et l’Allemagne militent pour mettre en place des mesures allongeant la durée de vie des produits. Le but : lutter contre l’obsolescence programmée.

Alors que la Commission européenne prépare une directive pour que tous les constructeurs adoptent un seul et même port de charge, certains pays s’attaquent à l’obsolescence programmée.

Aujourd’hui, la Commission européenne estime que les constructeurs doivent fournir des pièces de rechange ainsi qu’un suivi des mises à jour logicielles pour les smartphones pendant cinq ans. Pour les tablettes cette période est même portée à six ans.

Insuffisant aux yeux de certains pays européens qui militent pour un allongement de ce suivi. L’Allemagne par exemple a récemment demandé à l’UE de porter ce délai à sept ans. En parallèle, il lui est demandé de veiller à ce que les pièces de rechange soient rapidement disponibles et que leurs tarifs restent « raisonnables ».

En France, les autorités s’intéressent également à ce sujet. Après avoir mis en place l’indice de réparabilité (note attribuée en fonction de la facilité à réparer un produit électronique), la loi anti-gaspillage prévoit d’afficher un indice de durabilité sur les emballages de ces mêmes produits d’ici 2024. Seront pris en compte la robustesse, la fiabilité et l’évolutivité des produits dans le temps explique Cnews.

Le gouvernement explique que ces deux indices constituent ensemble « un outil pour éviter la mise au rebut trop précoce des produits et préserver les ressources naturelles nécessaires à leur production ». En résumé, le gouvernement souhaite que l’on change moins souvent nos appareils électroniques pour préserver la planète.

Levée de boucliers chez les constructeurs

Forcément, de telles politiques ne plaisent pas aux constructeurs puisque ces mesures visent à retarder le renouvellement des produits (tous les trois ans en Europe, tous les 22 mois en moyenne en France). Et qui dit renouvellement plus tardif dit moins de ventes, un chiffre d’affaires en baisse etc.

Par la voix de la Digital Europe Industry Association, les constructeurs ont évidemment estimé que les délais demandés étaient bien trop long. Selon eux, le suivi de trois ans actuellement en place est suffisant puisqu’il correspond à la période renouvellement en Europe.

Par ailleurs, ils expliquent les écrans et batteries sont les principaux composants susceptibles d’être changés, les autres ayant peu de risques d’être tomber en panne. C’est d’ailleurs pour cette raison que le suivi des mises à jour sur Android est en moyenne de trois ans.

Sur ce terrain, Apple s’impose de loin comme le meilleur élève puisque certains iPhone reçoivent les mises jour pendant plus de 5 ans. Et cela n’empêche pas les consommateurs de renouveler quand même leur smartphone en moyenne tous les deux ans en France…

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2 commentaires
2 commentaires
  1. “Selon eux, le suivi de trois ans actuellement en place est suffisant puisqu’il correspond à la période renouvellement en Europe.”
    Et il est précisémment de trois ans parce que… il est impossible de mettre à jour son smartphone au delà de cette limite, pardi ! Ou l’art de baser un politique industrielle sur un argument que vous avez vous-même créé. Ils sont trop forts. Et ils y sont parvenus : on est en 2024, et qu’est-ce qui a changé depuis trois ans en matière d’obligation dans le support logiciels des smartphones ? Du point de vue de la loi, pas grand chose.

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