Creed 3 : comment le film sème le chaos dans les cinémas français

• Le film Creed 3 est diffusé en France depuis le 1er mars
• De nombreuses scènes de violence ont accompagné les séances du film
• Certains cinémas ont même décidé de déprogrammer le long-métrage, mais les professionnels du secteur calment le jeu

C’est le premier grand film de Michael B. Jordan en tant que réalisateur, et sur le plan formel, Creed 3 est une belle réussite selon les spectateurs et les critiques. Mais l’acteur et néo-cinéaste n’avait clairement pas prévu les scènes de violence qui ont accompagné la diffusion du long-métrage dans les salles obscures françaises.

Plusieurs médias régionaux ont relaté ces incidents où la police a parfois dû intervenir pour mettre un terme aux rixes. C’est notamment le cas à Charleville-Mézières samedi où les séances ont été interrompues et les salles évacuées.

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Même chose à Saint-Étienne, où la situation s’est envenimée. Selon un responsable du multiplexe Megarama cité par nos confrères de France 3 : « Parmi les plus de 300 personnes présentes dans la salle, la police en a interpellées une vingtaine, relevant leurs identités avant de les remettre en liberté. »

Des scènes de panique à Marseille

Il ajoute : « Nous n’étions pas en capacité de ramener le calme. L’intervention de la police a été nécessaire pour mettre fin aux bagarres avec des jets de bouteilles, dont une a atteint la tête d’un de nos agents de sécurité ».

La liste est malheureusement encore longue, et l’on signale aussi des problèmes à Marseille avec des salles remplies de famille et où une certaine panique a régné. Léna témoigne de cette événement auprès de la chaîne télévision publique : « Le pire dans tout ça, c’est qu’à la fin du film la salle était sens dessous-dessous et tout le monde est parti en la laissant comme ça : il y avait du popcorn et des emballages de nourriture de partout. C’est pas cool pour les gens du cinéma ».

“Un épiphénomène”

Enfin, des bagarres ont aussi éclaté dans des cinémas parisiens, relate France Info. Cette atmosphère délétère a même conduit certains cinémas à déprogrammer le film, c’est notamment le cas de Cinémonde, un groupe de cinéma présent en Haute-Savoie.

Quant à la Fédération nationale du cinéma français, elle préfère calmer le jeu. Son président, Marc-Olivier Sebbag, évoque un « épiphénomène », et précise que « sur les 20 000 séances quotidiennes en France, 2 500 sont consacrées à la projection du film Creed III et “sur toutes ces séances, on recense jusqu’à 30 cas où il y a eu des débordements ».

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