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Critique La Petite Sirène : encore une goutte d’eau dans la mer ?

Avec son live-action La Petite Sirène, Disney ne se mouille pas vraiment. Et c’est bien dommage. On vous dit tout dans notre critique garantie sans spoilers.

Ce mercredi 24 mai 2023, Disney entend bien titiller notre corde sensible avec son live-action La Petite Sirène. Après un film d’animation culte sorti en 1989, l’entreprise aux grandes oreilles est bien décidée à séduire petits et grands avec une nouvelle interprétation du conte écrit par Hans Christian Andersen en 1836.

Ainsi, la belle Ariel a droit à une nouvelle jeunesse avec cette adaptation en prise de vues réelles. Avec son live-action La Petite Sirène, Disney connaît la partition par cœur. Mais cela sera-t-il suffisant pour les spectateurs ?

Un film qui a un goût de madeleine

Cette adaptation en prise de vues réelles de La Petite Sirène s’adresse à deux types de spectateurs : ceux qui ont grandi avec Ariel et qui veulent un peu de nostalgie, et la nouvelle génération qui avait besoin qu’on dépoussière le classique d’animation de 1989.

L’histoire, on la connaît. Ariel est une jeune sirène complètement fascinée par les humains, leurs modes de vie et leurs objets insolites. Mais son père, le roi Triton, est loin d’apprécier cette obsession pour les êtres de la surface. Lorsqu’une tempête frappe le navire du beau prince Eric et qu’il passe par-dessus bord, Ariel le sauve de la noyade… Et tombe éperdument amoureuse de lui.

Pour vivre cet amour, la fougueuse sirène est prête à renoncer à ses jambes et à sa voix et scelle un pacte avec l’horrible sorcière des mers, Ursula. Elle a trois jours pour obtenir un baiser du prince sinon…

L’histoire, on a beau la connaître, on se laisse vite prendre au jeu. On l’admet : on adore voguer sur l’océan de la nostalgie avec Disney. Visuellement, La Petite Sirène nous émerveille. Même si on aurait aimé voir un peu mieux ce royaume sous-marin et qu’on reproche une certaine obscurité décevante. Ainsi, la vie sous l’océan n’a pas l’air aussi magique que dans le film d’animation. Tout de même, si on avait quelques doutes sur Sébastien, le crabe chargé de surveiller Ariel est plutôt bien réussi. Par contre, le pauvre Polochon a souffert de son passage à “la vie réelle”.

Aussi, Alan Menken est présent pour enchanter nos oreilles avec des chansons qu’on adore déjà. De son côté, Lin-Manuel Mirando (Encanto ; Hamilton) est chargé de nous offrir un vent de fraîcheur avec des chansons inédites. Sans être mauvaises, ces dernières n’apportent pas grand-chose à l’intrigue. Et finalement, c’est le plus grand problème du live-action La Petite Sirène.

Un live-action qui nous laisse le bec dans l’eau…

Aussi beau et bien exécuté soit le live-action La Petite Sirène, il n’apporte pas vraiment grand-chose par rapport au film d’animation de base. Pourtant, on sent l’envie de Disney d’apporter plus de profondeur à l’histoire de la rebelle Ariel. Ainsi, Ursula et Triton sont de la même famille, ce qui peut expliquer leur rivalité. Mais La Petite Sirène n’ira pas plus loin de ce côté-là. Le lien entre Ariel et le prince Eric est un peu plus exploité, mais pas au point de justifier toute une nouvelle adaptation.

Globalement, on ne peut exprimer qu’une lassitude grandissante concernant le manque d’originalité de Disney. Les remakes et autres reboots sont légion dans les salles obscures. Comme Le Roi Lion, Aladdin ou plus récemment Pinocchio, La Petite Sirène offre un très bon moment au spectateur mais, si on y regarde de plus près, ce nouveau long métrage n’est pas primordial. Il apporte surtout un peu de nostalgie, qu’on accueille avec joie, et une diversité appréciable (et importante pour les plus jeunes)… Mais quand même.

Des acteurs qui sont comme des poissons dans l’eau

Malgré tout, le live-action La Petite Sirène fonctionne, surtout grâce à ses acteurs. Le passage de l’animation à la vraie vie est toujours délicat. Pourtant, Halle Bailey est tout simplement impressionnante dans le rôle d’Ariel, qui semble taillé pour elle. Aussi bonne actrice que chanteuse, la jeune femme est une sirène plus que convaincante. Alors qu’elle est muette pendant une grande partie du métrage, Halle Bailey réussit à véhiculer de nombreuses émotions. De plus, son alchimie avec Jonah Hauer-King, qui incarne le prince Eric, est indéniable.

Extrait de La Petite Sirène
© Disney

Le reste du casting s’en sort très bien, particulièrement Melissa McCarthy dans le rôle d’Ursula et Javier Bardem dans celui du roi Triton. Aussi, Rob Marshall a pensé à tout. Si certains internautes avaient râlé de voir une Ariel métisse, le long métrage offre une logique implacable face à toutes ces remarques.

Verdict : Disney ne se mouille pas trop avec La Petite Sirène

Sans être un naufrage, bien au contraire, ce live-action La Petite Sirène est une énième goutte d’eau dans la mer pour Disney. On se réjouit avant tout de cet apport de diversité crucial pour la plus jeune génération car, à part cela, le film en prise de vues réelles est loin de révolutionner le conte de Hans Christian Andersen ou, du moins, d’apporter un peu de profondeur au film d’animation de 1989. Le plus frustrant est qu’on sent une réelle volonté… Qui n’aboutit pas.

Malgré tout, La Petite Sirène se regarde avec grand plaisir, quel que soit votre âge. L’interprétation des acteurs, les musiques et la mise en scène nous enchantent et c’est peut-être tout ce qui compte. Pour replonger en enfance, La Petite Sirène offre un aller simple aux plus nostalgiques et autres amateurs de Disney.

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La Petite Sirène

6.5

Note Globale

6.5/10

On aime

  • Un excellent jeu d'acteur
  • Très beau
  • Véritable madeleine de Proust

On aime moins

  • Encore une live-action...
5 commentaires
5 commentaires
    1. En effet. De moins en moins de monde va regarder ces bazars. Ils veulent nous gaver avec leur wokisme mais ça ne prend pas.

  1. Bonjour,

    Je viens de voir récemment le film la petite sirène.
    Moi cela ne me gêne pas le fait que Ariel soit incarnée par Halle Bailey. mais par contre toutes les sœurs d’Ariel sont d’ethnies différentes.
    Le roi triton devait être un chaud lapin : c’est peu être pour cela qu’on le surnomme “le roi des 7 mers”. Je ne savais pas que Disney tolère la polygamie.

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