La semaine dernière, un groupe d’employés d’Alphabet, la maison mère de Google, annonçait le lancement d’un syndicat dans l’entreprise : l’Alphabet Worker Union (AWU). C’est un véritable événement dans le monde de la Silicon Valley où les organisations syndicales ne sont pas toujours vues d’un bon œil.
Alors qu’il comptait 230 membres à ses débuts, l’AWU dispose une semaine plus tard de 700 adhérents. Le bilan est donc très positif pour les initiateurs du projet. Cité par The Verge, Alan Morales, ingénieur chez Google précise : « Nous avons été ravis de voir la réponse du public et des employés. Nous accueillons maintenant tous nos nouveaux membres et écoutons leurs motivations pour nous rejoindre. »
YouTube accusé de ne pas avoir assez réagi suite à l’invasion du Capitole
Une fois ce temps d’écoute passé, l’organisation devrait par la suite publier une liste plus précise de ses revendications. Il reste encore du chemin au syndicat avant de pouvoir négocier directement des accords avec la direction. Il faudra en effet que 30 % des salariés éligibles fassent mention de leur intérêt pour cette initiative. Pour autant, l’AWU ne compte pas seulement œuvrer pour l’amélioration des conditions de travail et veut aussi se faire entendre sur des problématiques éthiques et sociétales.
L’occasion lui en a rapidement été donné après l’invasion violente du Capitole la semaine dernière qui a coûté la vie à cinq personnes. Le syndicat a jugé que la réponse de YouTube a été « insuffisante » :
YouTube refuse d’appliquer les règles de la plateforme à Donald Trump en choisissant de ne supprimer qu’une seule vidéo au lieu de le retirer entièrement.
L’émergence de ce nouveau syndicat est suivie de très près chez les autres géants de la Tech. Si les directions ne la voient pas d’un très bon œil, l’initiative pourrait en revanche inspirer d’autres employés et les pousser à s’engager.
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