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Et si on remplaçait Google par un service public ?

Principal argument : une entreprise comme Google pensera toujours aux intérêts de ses actionnaires, avec des choix qui peuvent être faits au détriment des utilisateurs (et de leurs données personnelles).

La majorité des internautes ne s’imaginent pas vivre sans Google. Pourtant, en Australie, la firme de Mounain View pourrait bientôt bloquer l’accès à son moteur de recherche. Pourquoi ? À cause d’un projet de loi.

Ce projet de loi veut obliger les géants d’internet, dont Google, à rémunérer les médias lorsque les articles de ceux-ci apparaissent sur leurs plateformes. Assez comparable au fameux article 11 de la directive sur le droit d’auteur adopté en Europe, cette proposition de loi est actuellement la source de tensions entre Google et le gouvernement australien.

En effet, l’Australie campe sur sa position, tandis que Google menace de retirer son moteur de recherche du pays. « La possibilité de créer des liens librement entre les sites Web est fondamentale pour la recherche. Ce code crée un risque financier et opérationnel déraisonnable et ingérable pour notre entreprise. Si le Code devenait loi dans sa forme actuelle, nous n’aurions pas d’autre choix que de cesser de rendre la recherche Google disponible en Australie », a écrit Mel Silva, responsable du moteur de recherche en Australie, dans une lettre ouverte.

L’idée d’un service public pour remplacer Google

Alors que la proposition de loi n’a pas encore été adoptée, le gouvernement australien est déjà en discussion avec Microsoft, qui serait prêt à fournir son moteur de recherche en Australie dans le cas où celui de Google n’y serait plus accessible. Par ailleurs, d’autres moteurs de recherche, comme DuckDuckGo, pourraient bien se réjouir du départ de Google du marché australien.

Mais pour la sénatrice du parti vert Sarah Hanson-Young, remplacer un GAFAM par un autre n’est pas vraiment une bonne idée. « Suite aux menaces de Google de retirer des services d’Australie, les Verts ont appelé le gouvernement Morrison à enquêter sur la mise en place d’un moteur de recherche public », a-t-elle déclaré, relayée par le site Zdnet.

« La menace de Google de quitter l’Australie montre que nous ne pouvons pas dépendre des entreprises pour fournir des services essentiels tels que l’accès aux informations en ligne. C’est l’occasion pour le gouvernement d’enquêter sur la mise en place d’un moteur de recherche public qui pourrait être la passerelle vers Internet pour les Australiens », a-t-elle ajouté.

Pour la sénatrice, comme Google, Microsoft ne ferait que profiter des données des Australiens, alors qu’un moteur de recherche public rendrait compte au public, et non aux investisseurs. Aussi, ce moteur de recherche public, proposé par la sénatrice, pourrait adopter de meilleures pratiques en matière de confidentialité des données.

Pour le moment, on ne sait pas si Google mettra finalement sa menace à exécution. Mais en tout cas, si un pays venait à créer son propre moteur de recherche public pour remplacer celui de Google, cela pourrait créer un précédent pour le monde entier.

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Par : Opera
2 commentaires
2 commentaires
    1. ce n’est pas parce que l’état au travers de la CDC a investi dans qwant après ses débuts que cela fait de lui un moteur publique (bon, c’est le moteur par défaut au ministère, mais les résultats ne sont pas encore à la hauteur de ceux de google depuis le temps !)

      Et le fricotage avec Bing au début et encore maintenant leur a fait pas mal de tord avec les investisseurs institutionnels

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