Pas une semaine ne passe sans que Facebook ne connaisse de déboires avec la justice. En Australie, sa maison-mère Meta est attaquée pour avoir diffusé des publicités mensongères qui cachaient des arnaques aux crypto.
Une victime perd 650 000 dollars
La commission australienne de protection des consommateurs précise avoir lancé une procédure devant la Cour fédérale pour « conduite fausse, trompeuse ou mensongère » à l’encontre de Meta. Elle reproche à l’entreprise d’avoir diffusé des publicités mensongères et même frauduleuses sur des investissements en cryptomonnaies.
De fausses annonces ont été diffusées sur le réseau social Facebook. Elles faisaient la promotion de faux investissements qui auraient été recommandés par des célébrités comme l’homme d’affaires Dick Smith ou encore Mike Baird, ancien premier ministre de la Nouvelle-Galles du Sud.
Selon les autorités australiennes, Meta n’a pas fait son travail de modération et de filtre auprès de ses utilisateurs alors que les célébrités mises en avant dans les pubs l’avaient alertée sur ces publicités frauduleuses. Certaines victimes se sont retrouvées dans des situations dramatiques.
La commission cite l’exemple d’un consommateur ayant perdu plus de 650 000 dollars australiens (environ 436 000 euros) en plongeant dans cette arnaque. Rod Sims, président de la commission explique les raisons de cette attaque en justice :
Une partie essentielle de l’activité de Meta repose sur l’algorithme de Facebook qui permet aux annonces de cibler une audience plus susceptible de cliquer sur le lien d’une publicité et de visiter leur page.
Comprenez que Meta est tout à fait capable d’identifier ce genre d’arnaques mais qu’elle met beaucoup de temps à réagir. Ce n’est pas la première fois que l’entreprise est pointée du doigt pour ce genre de pratiques.
Facebook et la modération
À plus grande échelle, Mark Zuckerberg avait dû témoigner devant le Sénat américain pour éclaircir la manière dont Facebook modère les contenus. Le réseau social était à l’époque pointé du doigt pour son rôle dans le résultat aux élections présidentielles américaines mais aussi pour d’autres faits de sociétés ayant suscité de vives polémiques.
En France, en plein coeur de la crise Covid, les contenus les plus consultés et partagés sur le sujet étaient des vidéos de comptes identifiés comme complotistes et/ou diffusant des fake news. Pourtant, à ce jour, ces comptes sévissent toujours sur le réseau social et ce malgré les engagements pris par l’entreprise à l’approche de l’élection présidentielle.
Suite à cette affaire en Australie, Meta a pour le moment assuré qu’elle avait collaboré avec les autorité pour mener l’enquête. Le porte-parole de l’entreprise a aussi déclaré :
Nous ne voulons pas de publicités cherchant à escroquer de l’argent ou à induire les gens en erreur sur Facebook.
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