2022 n’a pas été une année facile pour Meta, la maison-mère de Facebook, qui a dû licencier 11 000 salariés, soit 13 % de ses effectifs. Outre le fait que les derniers résultats financiers étaient décevants, le groupe est aussi pointé du doigt à cause des milliards de dollars qu’il dépense pour développer le métavers, ainsi que ses futurs casques et lunettes de réalité augmentée et de réalité virtuelle.
Rien qu’au troisième trimestre, le développement du métavers et de ces produits AR/VR ont coûté 3,7 milliards de dollars à Meta. Et durant les trois premiers mois de 2022, ces investissements ont coûté un total de 9,4 milliards de dollars. Or, pour le moment, les revenus générés par cette activité (Meta Reality Labs) n’ont été que de 285 millions de dollars durant le troisième trimestre.
Meta insiste et continuera à dépenser des milliards
Malgré les critiques, Meta entend poursuivre ses investissements dans son activité Reality Labs. Cela a été signalé par Andrew Bosworth, le responsable de cette division de Meta, dans un récent billet de blog. En substance, malgré toutes ces critiques, Meta continue de “croire dans le futur”. Et pour le groupe, le futur, ce sont les lunettes de réalité augmentée.
“Nos convictions ici sont étayées par quelques facteurs qui, selon nous, sont mal compris par nombre de nos plus grands sceptiques. Comme nous l’avons signalé dans nos résultats du troisième trimestre d’octobre, les utilisateurs actifs quotidiens sur Facebook étaient à un niveau record, avec des tendances d’engagement positives. Instagram compte plus de 2 milliards d’actifs mensuels, tandis que WhatsApp compte 2 milliards d’actifs quotidiens”, argumente le responsable de Meta Reality Labs.
Au troisième trimestre, 80 % des investissements de Meta sont allés vers ses principaux produits, ceux qui génèrent plus de revenus à court terme. Et 20 % de ces investissements étaient pour la division Reality Labs. Pour Andrew Bosworth, ce sont des proportions normales, pour une entreprise qui voit à long terme. Celui-ci révèle également que la moitié de ces investissements dont profite Reality Labs est dédiée au développement de la réalité augmentée.
Une question de survie ?
Et tout en suggérant que Meta continuera donc à investir des milliards de dollars dans ces projets à long terme, le groupe prévient également que ceux-ci mettront beaucoup de temps à se concrétiser. “Notre vision de véritables lunettes AR nécessitera des années de progrès pour rendre nos appareils plus minces, plus légers, plus rapides et plus puissants, tout en consommant beaucoup moins de batteries et en générant beaucoup moins de chaleur”, a déclaré Andrew Bosworth.
Mais ces investissements sont nécessaires, selon lui. Et abandonner les projets de Reality Labs, à cause du contexte macroéconomique, ou des critiques, serait une erreur. Andrew Bosworth évoque le cas des “entreprises évincées” qui ont renoncé à innover, et qui se sont contentées de miser sur les activités existantes, jusqu’à ce que ces activités ne marchent plus. En d’autres termes, Meta suggère qu’il en va de sa survie.
En attendant les lunettes de réalité augmentée, Meta commercialise déjà le casque Quest Pro, qui combine réalité augmentée et réalité virtuelle. Le groupe s’apprête aussi à présenter un successeur du Meta Quest 2 (son casque le plus populaire) en 2023.
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