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Facebook n’est pas le seul à plonger en Bourse, que se passe-t-il ?

C’est la douche froide.

Les marchés technologiques sont en train de connaître leurs pires séances depuis mars 2020 et le krach de l’épidémie de coronavirus. Facebook plonge de 26%, entraînant d’autres sociétés dans sa chute. Parmi les pires dossiers, on note PayPal (-28%), Snap (-23,5%), Block (-11%), Pinterest (-10,5%), Amazon (-7,81%), Twitter (-5,5%) et Qualcomm (-4,5%).

L’indice Nasdaq, connu pour donner la température des sociétés technologiques américaines en Bourse, a perdu plus de 10 % depuis le 31 décembre 2021. En janvier, il était limité en grande partie par les craintes des investisseurs sur une hausse des taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine (FED). Pour février, un autre élément s’est ajouté : des ambitions revues à la baisse chez certaines des plus grosses sociétés.

Meta (Facebook), a ouvert le bal dans les médias. Mais avant lui, PayPal débutait sa séance du mardi 1er février en chute libre. Son action reculait de plus de 26 % au cours de la première heure d’échanges. En cause, des facteurs exogènes tels que l’inflation, qui ont fait reculer la consommation chez les clients, et certaines attentes insatisfaites des investisseurs.

PayPal action fevrier 2022
L’action PayPal en ce début du mois de février © Google

Au lendemain, ce sont ses principaux concurrents qui ont eux-mêmes reculé. Malgré la présentation de tous ses projets Bitcoin, web3 et paiement mobile, Block suivait la chute de PayPal et perdait 11%. Même chose pour Affirm, en recul de 9%. Difficile à croire que ces deux titres aient autant perdu ces derniers mois : 63% depuis le 6 août 2021 chez Block, 65% depuis le 9 novembre 2021 chez Affirm.

Mercredi, lors de la publication de ses résultats, le groupe Meta a créé un raz de marée et son titre perdait plus de 26%, du jamais vu. En l’espace de quelques heures, Facebook voyait s’évaporer plus de 237 milliards de dollars, plus que la capitalisation de sociétés comme Netflix, McDonald’s, PayPal, Volkswagen, Total ou encore HSBC et Intel. Pour tout savoir sur la chute de Facebook cliquez ici.

Des sociétés dans le sillon de Facebook

En retirant autant de capitaux des marchés, la chute du cours de Meta a sollicité des investisseurs un recul sur d’autres titres. Pour la plupart des sociétés citées dans cette chute, la situation n’a été que temporaire, car celles-ci n’avaient pas encore publié leurs résultats économiques.

Snap, par exemple, a dévissé de près de 24% pour finalement rebondir dans les heures d’après-séance, en hausse de 57%. De même pour Pinterest, en hausse de 20% après sa chute de 10,5%. Amazon a aussi gagné 17% lors de ces échanges à la clôture. À 15h30 en France ce vendredi, lorsque New York ouvrira ses marchés, nous devrions constater rapidement si toute cette période de volatilité est résolue.

Snap fevrier 2022 bourse
Snap bondi de plus de 50% dans les échanges d’après-séance, la hausse est motivée par ses résultats du précédent trimestre © Google

Une chose est sûre, Bitcoin et les cryptomonnaies ne sont plus les seuls actifs à connaître d’aussi fortes fluctuations. La situation de la politique monétaire, de la crise sanitaire, des Big tech enregistrant leurs meilleurs trimestres tout en annonçant de moins bonnes perspectives pour l’avenir en sont les raisons principales de cette instabilité.

Récemment, la société derrière WeTransfer a annulé son introduction en Bourse en Europe. Maintenant, la BCE (Banque centrale européenne) entraînée par Christine Lagarde a elle aussi laissé la porte ouverte à une politique monétaire plus ferme en 2022 pour les banques : une hausse des taux n’est pas à écarter. Après deux années exceptionnelles pour les marchés boursiers, de plus lourdes corrections encore sont probables.

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2 commentaires
2 commentaires
  1. L’effondrement de FB n’est pas une surprise. D’abord parce que ses modérateurs, selon leurs convictions personnelles, censurent sur n’importe quel sujet, sans que la plupart des “punis” aient insulté ou menacé qui que ce soit. Beaucoup de participants n’attendent plus d’être exclus pour s’en aller. Or les recettes publicitaires sont liées à l’audience.
    Ensuite, les Démocrates US qui profitaient de l’anti-trumpisme de FB, ont constaté qu’ils pouvaient être censurés à leur tour. Dès lors, les élus songent à appliquer la loi Sherman anti-trust qui atomiserait FB. Pas de quoi rassurer la bourse.

  2. Trop de censure sur facebook; et un contenu de moins en moins interessant. J’ ai fermé ma page il y a 6 mois, un gain de temps pour ma vraie vie.

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