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Identité numérique : comment fonctionnera la nouvelle application du gouvernement ?

Le gouvernement prépare une application pour accompagner la nouvelle carte d’identité biométrique. Comment fonctionnera-t-elle ? Explications.

Mardi 26 avril 2022, le Premier Ministre Jean Castex et le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin signaient un décret autorisant la création d’un moyen d’identification électronique baptisé “Service de garantie de l’identité numérique” (SGIN).

Ce texte remplace un autre décret datant de 2019 autorisant la création d’un moyen d’identification électronique appelé “Authentification en ligne certifiée sur mobile” (Alicem). Très controversé (du fait de l’utilisation de la technologie de reconnaissance faciale), ce projet a finalement été abandonné.

Pas de reconnaissance faciale avec le SGIN mais une application mobile qui permettra de scanner les informations de la nouvelle carte d’identité biométrique (qui met d’ailleurs en rogne l’Académie française à cause de mentions en anglais).

A qui est destinée cette application ?

“La création du moyen d’identification électronique et son utilisation relèvent de l’unique volonté des usages” peut-on lire dans le décret. Ainsi, chacun aura le choix de l’utiliser ou non.

Dans tous les cas, cette application est réservée aux détenteurs d’une carte d’identité biométrique dont les informations sont stockées sur une puce électronique.

A quoi sert-elle ?

Pour l’heure, l’usage de cette application reste flou. Mais on peut lire dans le décret qu’elle pourra être utilisée pour “des services en ligne proposés par des fournisseurs liés par convention à FranceConnect”.

Concrètement, l’application pourrait être utilisée par exemple pour accéder à votre compte Ameli, au site des impôts, de l’Urssaf, etc.

Quid des données personnelles ?

Toujours selon le décret, l’application associée au SGIN traitera des données personnelles comme le nom, le prénom, la date de naissance, la photo, l’adresse e-mail et l’adresse postale.

Le décret insiste sur le fait que les données biométriques stockées sur la carte d’identité numérique (comprenez les empreintes digitales) ne seront pas enregistrées sur l’application.

Le gouvernement se montre donc prudent sur l’utilisation des données personnelles. Après la levée de boucliers contre le premier projet reposant sur la reconnaissance faciale, cette approche semble plus neutre.

La question des données privées est toujours délicate. Le fantôme du Pass vaccinal et de l’application Tous Anti Covid hante probablement encore les ministres en charge de ce projet. A l’époque, les questions des données privées avaient aussi créé quelques polémiques chez les plus réfractaires à ce dispositif.

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[ SOURCE ]

5 commentaires
5 commentaires
  1. Vu qu’un adulte moyen a une carte d’identité, un permis de conduire, une carte vitale, ca ferait quand même une belle économie de faire une carte qui aurait au minimum ces trois fonctions et pourquoi pas la possibilité de rajouter la carte de transport urbain, de donner de sang ou d’organe etc….

    1. Oui, vu comme ça nous sommes d’accord. Sauf que c’est pour nous amener au crédit social.
      Tout le monde doit absolument voir la vidéo ID Wallet sur la chaîne Youtube du groupe Thalès. Effrayant.

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