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ISS : pourquoi cette menace grandiloquente risque de se retourner contre la Russie

Alors que Roscosmos menace les occidentaux d’un retrait “catastrophique” de l’ISS, de nombreux observateurs font remarquer qu’un retrait de la participation de la Russie à la Station Spatiale Internationale pourrait se retourner contre le pays.

On vous en parlait il y a quelques jours : Dmitry Rogozin, le patron de Roscosmos, réagissait par des menaces sur Twitter à la mise en place de lourdes sanctions contre la Russie. Les Russes font partie intégrante de l’ISS – et leurs équipements sont pour l’instant les seuls capable de relever périodiquement l’orbite de la station pour éviter qu’elle ne s’écrase quelque part sur Terre. On pouvait notamment lire dans l’un des messages de Dmitry Rogozin que l’ISS “ne vole pas au-dessus de la Russie, en conséquence tous les risques reposent sur vous”.

La perspective d’un “crash” de la station en cas de retrait des russes n’a rien de virtuel. Northrop Grumman l’un des fournisseurs de la Nasa, affirme qu’il pourrait adapter ses capsules de ravitaillement. Mais l’opération semble impossible à réaliser dans l’urgence. Pour l’heure, les scientifiques russes à bord de l’ISS continuent de collaborer comme si de rien n’était avec leurs homologues internationaux. L’espace est pour l’instant l’un des rares domaines où la rupture entre la Russie et l’occident n’est pas encore tout à fait totale.

Pourquoi la Russie n’a pas intérêt à se retirer de l’ISS

Même si Roscosmos a par ailleurs mis fin à ses programmes commerciaux avec des pays soutenant les sanctions Russes, notamment le Royaume-Uni qui devait mettre en orbite des satellites de la constellation OneWeb via une fusée Soyouz. Les 36 lancements suivants ont tous été annulés par l’agence. Reste que experts et observateurs soulignent que la Russie n’est pas autant en position de force sur le sujet que ne le suggère Dmitry Rogozin. Selon les données disponibles on constate que l’ISS survole bien des parties de la Russie, notamment près de l’Ukraine, du Khazakstan, de la Mongolie, de la Chine et de la Corée du Nord.

Comme le soulignent avec malice nos confrères de The Sun “certains soupçonnent Rogozin d’avoir en réalité voulu dire que l’ISS ne vole pas au-dessus de parties de la Russie ayant de l’importance pour Poutine, notamment le Kremlin qui est très éloigné du chemin emprunté par l’orbite”. Et un twittos de renchérir : “l’ISS ne vole pas au-dessus de parties de la Russie qui importent aux oligarques”. Mais au-delà de l’image, la situation menace bien plus que la collaboration entre la Russie et ses partenaires.

En effet, Roscosmos tire une grande partie de ses ressources de ses contrats et autres lancements internationaux. In fine, en menaçant de se retirer de la station, la Russie encourage en fait ses homologues à lancer et accélérer les opérations nécessaires pour se préparer au départ de la Russie. Par ailleurs, en l’état, le pays semble exclu d’office de nouvelles collaborations internationales en lien avec l’espace dans un avenir proche. Sachant que les Etats-Unis souhaitent, via le programme Artemis, établir une présence humaine permanente sur la Lune.

Lire aussi – La NASA a tranché, voici où la Station Spatiale Internationale va s’écraser

Le revers de manche pourrait donc coûter extrêmement cher aux ambitions spatiales Russes, d’autant plus que l’économie du pays commence à être très durement touchées par les sanctions coordonnées de l’occident.

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2 commentaires
2 commentaires
  1. Les menaces de Roscomos arrivent 10 ans trop tard, aujourd’hui ce qu’ils font SpaceX peut le faire aussi et probablement pour un meilleur prix.

  2. Vois oubliez les ambitions chinoises dans l’espace. Les russes vont travailler exclusivement avec les chinois donc les ambitions des 2 reunis remolaceront celles avec les occidentaux. La chine va progresser rapidement et les fonds chinois sont importants pour la russie. C’est dommage pour nous, encore

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