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La NASA a tranché, voici où la Station Spatiale Internationale va s’écraser

La NASA confirme que la durée de vie de l’ISS est prolongée jusqu’en 2031, date à laquelle la station lancée en 2000 s’écrasera dans une zone de l’océan Pacifique sud.

Initialement, la Station Spatiale Internationale (ISS), terminée en 2000, devait voir ses opérations s’arrêter en 2015. Mais la durée de vie du vaisseau a depuis été plusieurs fois prolongée, et le module le plus récent a été ajouté à la station en 2021. La NASA estime pourtant qu’au-delà de 2030, entretenir la station deviendra nettement trop coûteux et que l’état du vaisseau pourrait commencer à poser un sérieux danger pour la vie des astronautes.

C’est pourquoi l’agence a finalement décidé qu’après cet horizon, il faudra désorbiter la station pour la faire s’écraser dans une zone délimitée du pacifique. Il y a quelques mois, la NASA laissait pourtant planer la possibilité d’une exploitation commerciale après 2030. Dans un tel scénario, la responsabilité de l’entretien de la station aurait été transférée à des entreprises privées.

L’ISS s’écrasera dans la zone du Point Nemo au beau milieu de l’océan Pacifique sud

Mais c’est finalement l’état de sûreté du vaisseau et le lancement imminent de stations spatiales privées qui a achevé de convaincre la NASA de tourner la page de l’ISS. La prolongation de la durée de vie de l’ISS était une promesse du président Joe Biden. La NASA explique dans un communiqué de presse : “l’ISS est un laboratoire unique à l’origine d’une énorme production scientifique, éducative et technologique qui bénéficient aux humains sur Terre tout en mettant l’humanité en selle pour voyager dans l’espace profond”.

L’agence poursuit : “la durée de vie technique de l’ISS est limitée par sa structure primaire qui inclut les modules, les radiateurs et les structures en treillis. D’autres systèmes comme l’alimentation électrique, le contrôle de l’habitacle et les systèmes de survie peuvent être réparés et remplacés en orbite”, reconnaît l’agence, qui ajoute néanmoins que la structure primaire s’affaiblit en raison des multiples arrimages et départs de capsules.

L’agence détaille les événements qui se dérouleront en 2031. La première étape, sera la séparation de plusieurs modules de la station. Certains modules récents peuvent en effet être recyclés dans de futures stations commerciales, tandis que d’autres comme les modules Russes, sont susceptibles de servir de noyau pour un projet de station spatiale nationale. Une fois qu’il ne restera plus à la station que ses modules les plus anciens, commencera alors la désorbitation proprement dite de l’ISS.

La Station Spatiale Internationale file actuellement à 28 000 km/h à une altitude d’environ 400 km. Les moteurs d’une capsule Soyouz ou Dragon seront sans doute utilisés pour ralentir la station et la faire rapidement atteindre les couches supérieures de l’atmosphère. Cette réentrée sera néanmoins contrôlée de très près, car la NASA a déjà sélectionné une vaste zone où l’agence aimerait voir s’écraser la totalité des débris de l’ISS.

A plus de 20 000 km/h, en effet, la plupart des morceaux de la station seront tout simplement vaporisés au contact avec le flux supersonique de l’air. Les frottements sont tels que l’air autour des débris devient un plasma à plusieurs millions de degrés qui échauffe les matériaux à plusieurs milliers de degrés Celsius. Certains morceaux de la station devraient quand même atteindre le sol, ce qui explique pourquoi il est si crucial de contrôler le retour de la station sur le plancher des vaches.

Du coup, le moment venu, en 2031, la station s’écrasera dans la région dite du Point Nemo. Une vaste zone inhabitée au beau milieu de l’océan Pacifique sud. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’un vaisseau s’écrase dans cette zone, connue aussi sous le nom de cimetière des satellites. En plus d’être inhabitée, et peu empruntée par les navires, cette zone comporte peu de diversité biologique – ce qui minimise tout possible impact sur la faune et la flore sous-marine.

Les zones réellement habitées sont à plusieurs milliers de kilomètres à l’est ou à l’ouest. “L’ISS entre dans sa troisième décennie, la plus productive pour cette plateforme scientifique sans équivalent en microgravité. Cette troisième décennie sera celle des résultats, notamment rechercher et démontrer les technologies nécessaires à l’exploration habitée de l’espace profond, continuer de faire ruisseler les découvertes médicales et environnementales sur Terre, et établir les fondations d’un futur commercial en orbite basse”, ajoute la NASA.

Le communiqué de presse continue : “nous sommes impatients de pouvoir maximiser la production de la station spatiale d’ici 2030 tout en préparant la transition vers des destinations de l’espace commerciales qui vont suivre”. Grâce aux nouvelles capacités américaines délivrées par la capsule Crew Dragon de SpaceX, l’ISS n’a jamais été aussi intensément exploitée dans son histoire.

Lire aussi – Pourquoi l’ISS aura bientôt un studio de cinéma

Plusieurs projets de station spatiale commerciale sont en cours de déploiement pour prendre la relève. Il y a par exemple un projet de Blue Origin, mais aussi celui d’un investisseur privé en cours de construction par Collins Aerospace.

ISS Crash
© Google Maps / Presse-citron

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2 commentaires
2 commentaires
  1. Voyons romain tu parle de science et tu te relis même pas … Genre deuxième paragraphe jsais pus trop j’ai décroché. Si tu ne te relis pas , j’ai pas envie de te lire … Et en plus ça vas s’écraser dans l’eau alors je ne lirai certainement pas ton article.

  2. “L’air autour des debris chauffe à des millions de degrés…”
    Merci pour le fou-rire !!!
    Et tâchez de relire vos articles avant de les publier…

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