Le mercredi 10 avril, la communauté scientifique a levé le voile sur la première photographie d’un trou noir, un cliché qui n’avait jamais été observé malgré les études et les analyses faites sur l’objet céleste. Parmi l’équipe en charge du projet, Katie Bouman, une jeune informaticienne qui a largement contribué à la conception d’un algorithme ayant permis la capture du trou noir.
Katie Bouman, un visage sur la première photographie d’un trou noir
En effet, l’ancienne étudiante du MIT Katie Bouman a travaillé sur l’algorithme qui a permis de reconstituer ce qui est désormais la première photographie d’un trou noir. En 2017, l’informaticienne s’était déjà exprimé sur le sujet au travers d’une conférence TED sobrement intitulé « Comment prendre une photo d’un trou noir ? ». Durant une douzaine de minutes, Katie Bouman expliquait alors qu’il ne s’agissait pas simplement de capturer une image comme l’on pourrait le faire au quotidien. Elle explique à ce sujet : « La conception de cette image vient des efforts d’une équipe internationale de chercheurs, d’un télescope (virtuel) de la taille de la Terre, et d’un algorithme qui assemble l’image finale ».
Katie Bouman ajoute à propos de son rôle dans la capture du trou noir, une activité à laquelle elle s’attelle depuis plusieurs années : « De la même manière qu’un portraitiste de la police utilise des descriptions partielles pour recréer un visage, tout en utilisant ses connaissances des structures faciales, les algorithmes visuels que j’ai créés utilisent des données des télescopes qui nous amènent à une image ressemblant à des composants de notre univers ».
Dans une photo partagée sur Facebook, Katie Bouman a partagé une photo d’elle à côté de son ordinateur, dont l’écran montre le fameux cliché du trou noir ainsi que des extraits de code informatique. Mise en ligne il y a 24 heures à peine, la publication comptabilise actuellement plus de 33 000 partages.
Pour ce qui est de son parcours, Katie Bouman a terminé un master en génie informatique en 2013 en se classant parmi les meilleurs élèves de sa promotion avant d’enchaîner sur un doctorat au Massachusetts Institute of Technology (MIT) en 2017. À l’époque, elle s’était alors questionnée sur « L’utilisation de méthodes informatiques émergentes pour dépasser les limites de la visualisation interdisciplinaire ». En somme, il s’agissait déjà là de trouver une solution basée sur l’informatique pour voir des éléments pouvant être invisibles pour l’œil, comme les trous noirs.
Scientist Katie Bouman: photographing a black hole is “equivalent to taking an image of a grapefruit on the moon, but with a radio telescope.” https://t.co/QV7Zf2snEP pic.twitter.com/ikjtmJcKKR
— MIT CSAIL (@MIT_CSAIL) 10 avril 2019
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