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La Lune n’est “qu’une étape” pour cet ingénieur de la NASA

Howard Hu, ingénieur de la NASA s’attend à ce que le programme Artemis “marque l’histoire” au moins autant que les missions Apollo.

  • Howard Hu est à l’origine d’Orion, la navette entre la Terre et la Lune
  • Artemis 2 et 3 vont marquer l’histoire “au moins autant” qu’Apollo
  • La Lune est un bon début mais l’objectif réel de la NASA est ailleurs

Howard Hu n’est pas la personne la plus connue à la NASA. Discret, l’ingénieur de 53 ans né à Shanghai est pourtant l’une des têtes pensantes de l’agence spatiale américaine. Il est notamment en charge d’une partie cruciale du programme Artemis qui prévoit de ramener des Hommes sur la Lune, 50 ans après des dernières missions Apollo.

Hu est le chef de projet d’Orion, le module qui doit assurer la liaison sur plus de 300 000 kilomètres entre la Terre et notre satellite naturel. Présent dans les couloirs du centre de contrôle de la NASA depuis près de 30 ans, l’ingénieur n’a jamais connu d’autres employeurs au cours de sa vie.

Il a gravi les échelons un à un avant de se retrouver propulsé à la tête du projet Orion au lancement du programme Artemis. Aujourd’hui Howard Hu doit gérer près de 3500 personnes pour construire “le vaisseau spatial le plus complet possible.” Avec la mission Artemis 1, qui a décollé en novembre dernier, Orion a été poussé à ses limites.

Artemis 1 : apprendre avant de recommencer

Ce premier vol inhabité devait servir de test grandeur nature pour le vaisseau. Si toutes les données n’ont pas encore été rendues publiques par la NASA, l’agence spatiale américaine assure que toutes les informations recueillies pour l’heure sont conformes aux attentes.

La suite du calendrier est toute tracée pour Hu et ses équipes. L’ingénieur prépare activement le décollage de la mission Artemis 2 prévu pour 2024. Ce vol, habité, sera un vrai cap pour Orion. Lors du premier vol en novembre les systèmes de distribution d’oxygène et de contrôle de vol n’étaient pas présents, ils seront donc testés pour la première fois avec Artemis 2.

Au final Orion ressemble “à un grand SUV”. Les astronautes disposeront de quatre sites pour prendre place lors des phases critiques. Ils auront aussi accès à une petite cuisine ainsi qu’à des toilettes. C’est la première fois que la NASA prend autant soin de ses voyageurs, dans les années 60 les membres d’Apollo avaient des sacs de nourriture lyophilisé qui étaient réutilisés une fois le repas digéré.

Artemis 2 et 3 : marquer l’histoire

Cette installation est essentielle car le voyage va durer plusieurs jours. Comme l’explique Hu après le décollage Orion va orbiter autour de la Terre pendant 24 heures afin de s’assurer que tous les systèmes fonctionnent correctement. Ensuite Artemis 2 va prendre la direction de la Lune et faire plusieurs tours de notre satellite avant de revenir.

“Dans l’ensemble c’est une mission de 10 à 12 jours.” Artemis 2 devrait servir de grande répétition générale pour la NASA avant le lancement l’année suivante (en 2025) d’Artemis 3 une nouvelle mission habitée vers la Lune. Pour la première fois de l’histoire une femme et une personne de couleur prendront la direction de notre satellite.

Pour Hu les missions Artemis seront très différentes du programme développée par la NASA dans les années 60 sous l’impulsion du président Kennedy. Elles vont “marquer l’histoire” de la même manière que les vols de Neil Armstrong et Buzz Aldrin. “Les images seront bien meilleures, et les costumes ne seront pas les mêmes” assure Hu.

La Lune : et après ?

Récemment le président Donald Trump, à l’origine pourtant du programme Artemis a critiqué le manque d’ambitions de la NASA. Selon l’ancien pensionnaire de la Maison-Blanche l’agence spatiale américaine ne fait que “répéter” la même procédure qu’il y a 60 ans.

Selon Howard Hu, les choses sont plus complexes. Dans un premier temps la fusée est totalement différente, au même titre que le vaisseau de liaison, Orion. Il assure également que la NASA réfléchit déjà à la suite. L’objectif affiché est clairement Mars. Notre voisine rouge pourrait être atteinte dans les années 2040.

Afin de parcourir les millions de kilomètres qui nous séparent de Mars, Hu mentionne notamment la fission nucléaire comme moyen de propulsion. Aujourd’hui les fusées SLS ou Falcon 9 sont incapables de se rendre sur Mars et d’en repartir. “L’industrie et les partenaires doivent nous suivre. Nous allons sur Mars mais le monde y va avec nous.”

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