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La Silicon Valley a perdu 17% de son capital-risque, explications

La Silicon Valley reste au centre de l’innovation américaine, mais le centre de gravité du capital-risque est en train d’échapper petit à petit à la Californie.

  • Il y a 10 ans, la Silicon Valley représentait 26% des investissements capital-risque – mais cette part de marché a depuis chuté à 22%
  • Cinq grandes métropoles américaines attireraient les nouvelles pousses avec beaucoup de dynamisme
  • La Rust Belt américaine semble faire son grand retour

Ces dernières années, la Silicon Valley s’est retrouvée au centre critiques d’entrepreneurs de premier plan. On pense bien sûr à Elon Musk, qui n’a visiblement pas beaucoup apprécié les obligations imposées par l’Etat pendant la pandémie, ou le régime fiscal jugé moins intéressant que celui en vigueur au Texas.

Toutefois les chiffres le montrent : il n’y a pas que Elon Musk. En fait, en 10 ans, 16,7% du capital-risque qui était investi par des venture capitalists dans les startup de l’Etat ont quitté la Silicon Valley au profit d’autres grandes villes américaines. Et le plus étonnant, c’est que quand on regarde une carte des Etats-Unis, la Sun Belt, cette zone qui englobe la Californie, les Etats du sud comme le Texas, et la Floride, semble globalement céder du terrain à la Rust Belt (les Etats industriels du nord).

Pourquoi le capital-risque quitte la Californie ?

La première réponse à cette question c’est que de ce côté-ci de l’Atlantique, on ne connait pas forcément les grandes mutations vécues par de grandes métropoles moins connues que la baie de San Francisco, comme Pittsburg. En 2006, cette ville autrefois surtout connue pour sa production d’acier et de fer a entamé une entrée dans la tech.

Google a choisi cette ville pour y ouvrir un bureau. Ce qui a attiré d’autres GAFAM, en particulier Amazon, Apple et Facebook (devenu Meta). Aujourd’hui, Pittsburg est l’un des endroits qui connaît la plus forte croissance du nombre de startups innovantes, an particulier dans la robotique.

Atlanta est un nouveau point chaud dans la Sun Belt. Les jeunes entrepreneurs apprécient la qualité de vie offerte par la ville, ainsi que le prix des logements, ou les coûts locaux liés à la marche d’une entreprise. Tout y est bien meilleur marché que dans la Silicon Valley, et la ville reste une pépinière intéressante de startups.

À l’opposé des Etats-Unis, dans le Nord-Ouest, Seattle attire de très nombreux venture capitalists prêts à investir dans les dernières startup les plus innovantes du pays. On y trouve le siège social de plusieurs géants comme Microsoft (Redmond est une ville qui jouxte Seattle), Amazon ou encore Boeing.

Erosion de l’attrait de la Sun Belt, retour sur le devant de la scène de la Rust Belt

Localement le gouvernement se démène pour aider les startups à se financer, ou à s’emparer de secteurs porteurs. Difficile en restant dans le nord de ne pas mentionner Chicago qui laisse derrière elle sa mauvaise réputation pour devenir l’un des plus gros hubs de startups américains.

Plus de 6 000 startups s’y sont lancées dernièrement et on y trouve des noms comme LinkedIn, Adobe ou Lyft. Chicago a une polititique fiscale particulièrement accomodante ce qui attire beaucoup d’entrepreneurs. Enfin, Miami récupère aussi une partie du gâteau.

En plus du climat aussi doux qu’en Californie, ce qui attire, c’est le vivier local de talents, ses pôles technologiques ainsi que la présence de professionnels multilingues.

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