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La voiture volante vise 2030, et le sujet n’a jamais été autant d’actualité

La voiture volante, c’est pour quand ? De multiples projets d’appareils aéronefs voient le jour, et le défi technologique et législatif devient une course au sein de plusieurs pays.

Le briefing aura finalement duré plus longtemps que les deux vols d’essai. Enfermé dans une gigantesque cage, sous les yeux de journalistes obligatoirement casqués, le premier prototype de voiture volante présenté par le géant de l’informatique japonais NEC a bien décollé. Plus d’une minute de vol stationnaire, répété à deux reprises.

Une première victoire pour le pays, alors que sa politique souhaiterait ajouter les « ADAV », comprenez les « aéronefs à décollage et atterrissage verticaux », parmi les moyens de déplacement nationaux dès 2030. La voiture volante serait-elle donc une réalité ? Tour d’horizon des différents projets, volontés politiques et encadrement législatif.

Le Japon présente sa première voiture volante électrique

Après un crash en 2017, le projet « Cartivator » de voiture volante vient de revenir sur le devant de la scène. La raison d’une présentation grandeur nature de l’appareil à Abiko près de Tokyo, aura permis aux journalistes présents sur place de se rendre compte de l’avancée des recherches. L’occasion pour eux et les habitants japonais, de visualiser ce à quoi pourrait ressembler leur voiture de demain.

Car cet aéronef, ressemblant à un grand drone à quatre hélices, fait partie des projets accompagnant l’objectif national du pays, de proposer les ADAV comme moyen de transport dès 2030. Le gouvernement propose un vaste parcours d’essai pour voiture volante situé dans la région non habitée de Fukushima (nord-est du Japon), une zone dévastée par les catastrophes nucléaires de 2011, selon des informations rendues publiques par l’agence Associated Press.

D’ailleurs, l’agence de presse américaine indiquait que plusieurs membres du gouvernement japonais auraient déclaré que le Japon pourrait devenir leader mondial sur le domaine des voitures volantes, notamment face aux acteurs américains, dont Boeing. Selon ces personnes, le travail « en étroite collaboration » du gouvernement et du secteur privé pourrait permettre d’accélérer le processus de développement. A ce jour, NEC est épaulé par plus de 80 sociétés, sur le dossier de la voiture volante « Cartivator ». Parmi elles, Toyota Motor Corp., mais aussi la société Bandai Namco Holdings, connue pour son activité dans les jeux vidéo.

La voiture volante, un avenir électrique

L’ADAV, le nom décerné à ces voitures volantes – certainement plus proche de la famille des hélicoptères – semble en tout cas avoir un avenir souhaité avec l’énergie électrique. Aujourd’hui, les projets sont d’ailleurs pour la plupart équipés de moteurs électriques, ou au moins hybrides.

Il n’y a pas qu’au Japon où l’actualité de la voiture volante est revenue sur le devant de la scène ces dernières heures. En Europe, après la présentation il y a deux ans d’un concept Airbus, la tendance est aux prémices d’un réel encadrement législatif. L’EASA (agence européenne de sécurité aérienne) vient en effet de présenter les premiers contours d’une éventuelle loi pour les appareils « hybrides ou électriques, à décollage verticaux », pouvions-nous en découvrir dans le communiqué de l’agence, relayée par Caradisiac.

Le texte voté indique ainsi un choix assez strict quant aux motorisations des engins. En outre, d’autres normes quant aux développements des appareils ont été déclarées. A ce titre, les voitures volantes ne devront pas proposer plus de 9 sièges à leur bord, et peser plus de 3175 kg.

Quel usage pour les voitures volantes ?

En poursuivant dans ses prémices d’encadrement législatif, l’EASA a visualisé deux catégories de voitures volantes, définies par les usages que l’on ferait d’elles. Il s’agirait ainsi des transports personnels, ainsi que des « taxis volants ». Cette seconde classe limiterait les véhicules au survol des zones urbaines.

Au Japon, le développement de « Cartivator » est pour l’heure conçu pour des vols non habités, dans l’usage d’appareil de livraison. Le transport de passager dans un avenir proche est plutôt imaginé par Uber, avec « Uber Air », dont l’entreprise de transport souhaiterait planifier ses premiers vols de démonstration dès 2020.

Marseille à Montpellier en voiture volante, par un certain Franky Zapata

En France, les projets ne sont pas en reste, et l’actualité passionnante du concepteur de flyboard Franky Zapata a mis sous les projecteurs son prochain objectif. L’homme, qui vient de réussir sa traversée de la Manche grâce à son appareil présenté lors du 14 juillet, veut créer sa propre voiture volante.

A peine remis de sa performance à Sangatte, Franky Zapata a fait part de son prochain objectif. « J’ai ma voiture volante à terminer, il faut que ça sorte avant la fin de l’année », exprimait-il ce lundi 5 août, avant d’indiquer souhaiter relier « Marseille à Montpellier (120 kilomètres à vol d’oiseau) d’une traite ».

Pas sûr toutefois que l’homme puisse espérer voir son prototype prétendre à devenir la voiture volante de demain, du fait qu’elle soit ni électrique, ni hybride. Par ailleurs, Franky Zapata vise haut, et souhaiterait que l’aéronef soit en partie autonome, afin de le rendre accessible « au commun des mortels ». A suivre.

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