Dirigée par Sebastien Thrun, déjà à l’origine de nombreux moonshots de Google depuis la création de X, Kitty Hawk est une jeune entreprise qui a tout pour plaire. Non seulement elle fabrique des voitures volantes (un “rêve de gosse”, si l’on en croit le profil Linkedin de son CEO), mais elle est aussi supportée financièrement par Larry Page.
Aujourd’hui, la société s’associe stratégiquement avec le mastodonte Boeing pour tenter de résoudre les problématiques liées à la sécurité du trafic aérien, toujours plus nombreuses quand on sait que les aéronefs sans pilote vont tôt ou tard se démocratiser.
Quel rôle pour Boeing ?
Bien que les termes du partenariat restent très flous, le constructeur d’avions pourrait apporter son expertise à sa cadette dans le domaine des mobilités urbaines aériennes. Depuis 1916, la firme américaine fait en effet voler ses appareils dans le monde entier et en connaît donc un rayon sur le sujet.
La collaboration entre les entreprises portera uniquement sur l’un des deux produits de Kitty Hawk, à savoir Cora, un taxi volant 100% électrique capable d’accueillir deux personnes à bord et embarquant un pilote automatique pour éviter toute erreur humaine. De quoi concurrencer sérieusement les idées d’Airbus, concurrent toulousain historique de Boeing.
Kitty Hawk en 2019
Aujourd’hui, la startup de Thrun en est encore à ses débuts, et, bien que des expérimentations soient déjà en cours en Nouvelle-Zélande, tout ceci ne reste qu’au stade de test. Pour le moment, pas de commercialisation prévue à l’horizon, officiellement.
Néanmoins, on doute que Page ait investi sur une coquille vide : le pitch deck de Kitty Hawk doit déjà avoir une vision à long terme bien construite pour attirer de tels investisseurs et travailler avec Boeing sur la sécurité. Une annonce ironique, quand on sait que la compagnie a récemment connu de nombreux déboires à cause de son 737 Max.
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