Septembre 1986, Meredith Weiss, une quadragénaire cadre dans l’informatique, mène une vie urbaine stressante. Elle décide alors de mettre sa carrière entre parenthèse l’espace de quinze jours pour retourner vivre dans son village natal de Providence Oaks dans l’Oregon. Durant ce laps de temps, elle remplace son père en tant que factrice locale. Autant le dire d’emblée, nous avons beaucoup apprécié Lake, le nouveau titre du studio Gamious.
Une écriture maîtrisée
C’est sans doute la force principale du jeu. Les tournées postales n’ont en soi rien de bien passionnant et consistent à presser la touche A de la manette pour délivrer les lettres et les colis. Mais chacune donne lieu à des rencontres et à des retrouvailles. Au fil du temps, on connaît les figures locales sur le bout des doigts et il est ainsi possible de nouer certaines amitiés ou relations amoureuses avec certains personnages selon nos aspirations.
Les équipes de Gamious parviennent à merveille à reproduire ces tranches de vie ordinaires qui nous plongent dans l’intimité des habitants. Le soir venu, vous pouvez ainsi décider de vous détendre seule chez vous, ou de renforcer vos liens avec vos amis, ou des rencontres que vous avez fait durant la journée.
On sent par ailleurs que les auteurs sont des férus de cinéma et les références sont légion. Mention particulière pour le vidéo-club où l’on retrouve les pochettes VHS des grands classiques des années 80. Au fil du temps, Meredith est amenée à faire des choix et ces derniers ont de vraies conséquences pour la fin de l’aventure.
Direction artistique aux petits oignons et nostalgie des années 80
Lors des nombreux trajets quotidiens, on peut apprécier la beauté des paysages et la variété des habitations. Il y a une sorte de poésie à flâner le long de ces routes sans risquer de louper une mission annexe et en l’absence de chronomètre. Pour le reste, on déplore parfois quelques bugs et l’impossibilité de rentrer dans plus de bâtiments.
De même, on peut reprocher à Lake, un côté répétitif dans l’action. L’intérêt n’est absolument pas à chercher dans le gameplay et il est d’ailleurs possible d’activer le pilotage automatique du camion au cas où la conduite deviendrait trop fastidieuse.
Si tout n’est pas parfait, on peut saluer l’ambition de ce titre peu ordinaire qui emprunte parfois à Life is Strange, mais lui ajoute un côté open world et un peu plus de liberté d’exploration. Au final, le jeu mise aussi beaucoup sur la nostalgie des années 80, une époque où les smartphones et Internet semblaient encore relever de la science fiction.
Lake est disponible sur Xbox Series X, Xbox One et PC au prix de 20 euros.
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