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Le concurrent de Starlink est dans un trou noir (financier)

OneWeb est un concurrent de SpaceX et son programme Starlink. Mais l’entreprise fait face à des difficultés financières.

La société britannique OneWeb vient de publier son rapport financier annuel. Déjà en grande difficulté depuis plusieurs années, la firme accuse une augmentation de ses pertes de 620 %.

OneWeb espère lancer une constellation de satellites en orbite basse autour de la Terre. Ces derniers devront, comme ceux de SpaceX avec Starlink, permettre d’accéder à internet en passant par l’espace. Cette solution devrait notamment mettre fin aux zones blanches et offrir une très bonne vitesse de connexion partout sur la planète.

La Russie ne veut plus travailler avec OneWeb

Pour concrétiser un tel projet, l’entreprise avait fait appel à l’agence spatiale russe Roscomos. Ainsi, 36 satellites auraient dû être envoyés en orbite ces derniers mois. Mais la situation en Ukraine a changé la donne. En réaction aux sanctions européennes, la Russie n’a pas voulu honorer son contrat et n’a jamais fait de lancement avec son vaisseau Soyouz. La Russie bloque toujours les 36 appareils sur son sol, sans donner de solutions à OneWeb.

En plus de cette retenue du matériel, l’entreprise va perdre des centaines de millions de dollars. Elle qui a déjà frôlé la faillite à plusieurs reprises, assure pourtant avoir terminé l’année avec une « trésorerie solide ».

Il y a quelques semaines, elle a eu droit à un crédit d’impôt de 48 millions de dollars de la part du gouvernement britannique. Elle a également reçu 2 milliards de dollars supplémentaires en investissement privé.

SpaceX : la solution pour faire perdurer OneWeb ?

Pour l’heure, OneWeb a réussi le lancement de 428 satellites. Elle espère atteindre les 648 avant la fin de l’année 2023 malgré les éléments récents qui ne vont pas dans ce sens. Grande concurrent de SpaceX dans ce projet d’internet depuis l’espace, OneWeb risque pourtant de travailler avec Elon Musk.

SpaceX se présente aujourd’hui comme la seule entreprise avec les ressources et les connaissances nécessaires pour mener à bien de telles missions, en aussi peu de temps. Une solution de repli pour OneWeb pourrait cependant être le lanceur européen Vega.

Alors que la société se rapproche de l’ESA et du vieux continent, elle pourrait faire le bonheur de l’agence spatiale européenne en signant un contrat de taille avec cette fusée. D’autres firmes avec le même objectif ont déjà fait appel à l’Europe pour ce type de vols. C’est notamment le cas d’Amazon avec son projet Kuiper qui décollera, en partie, depuis Ariane 6.

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