- Elon Musk estime que de nombreuses personnes licenciées de chez Twitter faisaient des choses qui “n’avaient pas beaucoup de valeur”
- Il pense que d’autres entreprises technologiques pourraient s’inspirer de sa méthode sans conséquence sur leur productivité
- Cette idée est reprise par d’autres grands patrons de la Silicon Valley
Depuis son arrivée chez Twitter, Elon Musk a procédé à des licenciements massifs. Alors que l’entreprise comptait 7500 employés fin 2021, certains observateurs estiment qu’il ne reste plus aujourd’hui qu’un millier de personnes. Interrogé à ce sujet lors du sommet Wall Street Journal’s CEO Council à Londres en début de semaine, le dirigeant a totalement assumé cette stratégie.
Selon lui, il y avait « beaucoup de gens qui faisaient des choses qui ne semblaient pas avoir beaucoup de valeur. Je pense que c’est probablement le cas dans la plupart des entreprises de la Silicon Valley, mais peut-être pas autant que chez Twitter ».
Une vision très idéologique du travail
Il ajoute : « Twitter se trouvait dans une situation où, lors d’une réunion de dix personnes, l’une d’entre elles avait un accélérateur et les neuf autres un frein, de sorte que l’on n’allait pas très loin ». Et l’entrepreneur va encore plus loin en estimant que d’autres grandes sociétés technologiques pourraient procéder à des licenciements massifs sans que leur productivité n’en soit affectée.
Conscient que son discours peut heurter, Elon Musk conclue sa tirade sur un ton un plus positif en estimant que si la trésorerie redevient positive, « nous allons commencer à embaucher à nouveau dans l’entreprise ».
La vision du patron de Twitter est partagée par certains dirigeants de la Silicon Valley. Il s’agit du faux travail, une théorie selon laquelle les géants de la Tech ont trop embauché au cours des dernières années. Certains employés sont jugés médiocres, pour ne pas dire trop gâtés.
Cette approche très idéologique sous-entend souvent que tous ceux qui ne codent pas n’ont pas d’utilité réelle au sein d’une société technologique. Dès lors, les licenciements massifs que l’on observe dans l’industrie depuis quelques mois ne seraient qu’un bon moyen de repartir sur de bonnes bases.
Cette approche tient pourtant plus du fantasme que de la réalité. En effet, comme l’expliquait récemment Eugene Malobrodsky, partenaire de l’investisseur précoce One Way Ventures, à nos confrères d’Insider : « Je pense qu’il est faux de dire que beaucoup de gens font du faux travail, en particulier lorsque les entreprises déploient déjà des outils de surveillance du lieu de travail. »
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