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Le monde entier le recherchait : le fraudeur des crypto-monnaies Do Kwon arrêté

L’homme derrière l’affaire Terra Luna a fait perdre 45 milliards de dollars à des milliers d’investisseurs. Il était en cavale depuis près d’un an. Les États-Unis et la Corée du Sud se battent maintenant pour son extradition.

Do Know vient d’être arrêté au Monténégro, alors qu’il tentait de monter à bord d’un vol direction Dubaï, avec en ses mains des documents falsifiés pour cacher sa véritable identité. L’homme à l’origine de l’affaire du krach de la crypto-monnaie LUNA et du stablecoin UST était activement recherché depuis près d’un an et le début de sa cavale, au cours de laquelle des dizaines de chefs d’accusation lui ont été portés, à la fois côté américain et sud-coréen, son pays d’origine.

Interpol, en septembre dernier, avait émis une notice rouge à son égard, portant ses recherches à un autre niveau – et faisant du nom de Do Kwon celui de l’homme le plus recherché des scandales de crypto-monnaie. En mai 2022, sa mauvaise gestion de la société Terraform Labs, qui exploitait la crypto-monnaie LUNA et le stablecoin algorithmique UST, l’amenait à faire perdre 45 milliards de dollars à des milliers d’investisseurs, institutionnels et particuliers.

Il reste cela dit à confirmer que Do Kwon avait bien comme intention d’arnaquer tout le monde et s’enrichir sur le dos des autres. Mais le fait que la Corée du Sud ait demandé à Interpol de prendre en charge le dossier a confirmé la cavale de l’homme. Un élément qui n’apporte rien de bon sur ses intentions et ses craintes de purger une lourde peine si sa culpabilité est avérée.

États-Unis et Corée du Sud s’arrachent Do Kwon

Les États-Unis, qui comme en Europe avaient de nombreux investisseurs concernés, accusent l’homme de 31 ans de fraude en ligne, fraude en bande organisée, et sept autres chefs d’accusation présumant qu’il aurait “trompé volontairement les investisseurs sur de nombreux aspects de la blockchain Terra, parmi lesquels la technologie utilisée et l’ampleur de son adoption par les utilisateurs”, peut-on lire dans un acte d’accusation, relayé par le journal Le Monde.

Maintenant, les États-Unis et la Corée du Sud doivent s’entendre. Jusqu’alors, il était convenu avec Interpol que l’extradition de Do Kwon se ferait en direction de la Corée du Sud. Mais les États-Unis sont particulièrement motivés et intéressés à prendre en charge les procès. Que l’homme arrêté au Monténégro cette semaine parte en direction de New York ou de Séoul, les deux pays devront s’entendre. À Tech Crunch, un porte-parole des procureurs sud-coréens ont indiqué qu’ils allaient discuter avec “des parties liées”, dès que possible.

Tout un secteur endommagé

Avec le temps, l’explication technique du krach des cours de Luna et du stablecoin UST s’est soldée par des accusations plus terre-à-terre : pour maintenir les cours des deux crypto-monnaies (UST était arrimé au cours du dollar), les accusés dont Do Kwon aurait utilisé des moyens parallèle et caché plutôt que leur soi-disant algorithme miracle, qui faisait la force et la publicité du protocole de Terraform Labs.

En conséquence de cette affaire, ce ne sont pas seulement les fonds placés sur les crypto-monnaies de Terraform Labs qui ont disparu. Les conséquences furent bien plus larges avec un profond recul de la confiance des investisseurs sur les projets blockchain, un mépris pour toute technologie de stablecoin non adossé à de vraies réserves dans la monnaie fiduciaire sur laquelle elles s’arriment, et une chute du cours de Bitcoin. L’hiver crypto de 2022 s’est particulièrement renforcé par l’affaire Terra Luna et de nombreux projets Web3 ont dû mettre la clé sous la porte, faute de leur exposition.

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