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Le pire ennemi de votre carte bancaire se retire du dark web

“L’équipe prend sa retraite”, un répit qui ne sonne pourtant pas la fin de l’activité délictueuse.

UniCC faisait état, depuis neuf ans, d’une présence sur le dark web distinguée. En tant que plateforme de ventes de cartes de crédit volées, elle faisait figure de référence.

Mais cette semaine, de façon officielle, son équipe a dit “prendre sa retraite”. UniCC a fermé ses portes en conséquence, sans prononcer de renouvellement de ses effectifs qualifiés de ne plus être suffisamment “jeune” pour leur “permettre de travailler comme ça”.

Un peu d’humain dans un secteur à l’ombre des gendarmes, sous les radars, et loin de faire preuve d’attache à la morale.

Depuis 2013, la plateforme réceptionnait des paiements via Bitcoin, Ethereum, Litecoin ou encore Dash. À l’échange, des informations de cartes de crédit volées par différentes techniques informatiques et piratage chez les banques ou les plateformes de e-commerce.

Les clients, pour éviter de laisser trop de traces, ne réalisaient que peu de transactions avec les cartes, mais n’épargnaient pas de très gros montants. L’usage des cartes pour l’achat de cartes cadeaux était aussi un moyen de bénéficier au mieux de cette activité illicite.

Des acteurs en retrait, de nouveaux entrants

Selon ses propres informations fournies, UniCC dit avoir généré 358 millions de dollars de vente depuis 2013, en équivalent en cryptomonnaies. Le marché, quant à lui, a atteint 1,4 milliard de dollars rien qu’en Bitcoin.

Marche Darkweb Carte Bancaire
© Elliptic

En 2021, la majorité du chiffre d’affaires fut réalisé par UniCC alors que son concurrent direct, Joker’s Stash tirait déjà sa révérence.

Des noms historiques, il est étonnant de noter qu’UniCC est le dernier à partir. D’autres ont déjà mis fin à leurs activités alors que l’on voit bien, grâce à des données de la société d’analyse blockchain Elliptic, que les échanges ne faiblissent pas.

Hypothèse la plus probable : les enquêtes sur ces plateformes menaceraient leurs équipes et il serait grand temps de renouveler toute l’organisation, l’identité, les noms de domaine, etc. Autre idée : des technologies plus pointues en termes de phishing, ransomware et autres virus informatiques sont en voie de prendre la place sur le trône.

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