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Le rival de Google Maps, Citymapper, vend son application

Le nouveau Citymapper sortira de son impasse, changé. Une bonne ou une mauvaise nouvelle ?

Citymapper veut rester autonome, mais a besoin d’argent. Google et Apple auraient pu être clients, mais ce sera finalement un autre Américain qui récupérera prochainement les actifs de la société londonienne. Il s’appelle Via, et propose une application pour répondre à tous les besoins liés aux transports dans les villes. Avec Citymapper, c’est une communauté de 50 millions d’utilisateurs et une quantité de data phénoménale, notamment en Europe, que Via va récupérer.

D’un point A à un point B, les utilisateurs de Citymapper peuvent voir en un clin d’oeil lequel des moyens de transport est le plus rapide, son itinéraire et son coût. Au fil du temps, l’application s’est aussi ouverte à la demande de ceux qui se déplacent à pied ou en vélo. De cette évolution, l’application a peu à peu grappillé des parts au gâteau dans lequel croquait à pleines dents Google Maps.

Sa dernière fonctionnalité bien pratique disponible : la possibilité de tenir au courant ses proches de notre parcours en leur partageant notre localisation.

Créée en 2011, l’application a reçu un très bon accueil des investisseurs, notamment en 2016 lorsque sa croissance commençait à bondir. Mais la stratégie de son fondateur Azmat Yusuf n’a jamais été de grossir le plus rapidement possible et à tout prix. C’est pourquoi Citymapper a mis du temps avant d’ouvrir de nouvelles villes. Selon lui, il était impossible de se rendre disponible partout sans avoir une pleine connaissance de chaque ville pour proposer les meilleurs conseils sur les trajets.

“Le nombre de villes n’est donc pas l’objectif. L’objectif est essentiellement de faire un excellent travail”, expliquait il y a quelques années Azmat Yusuf, relayé par Tech Crunch. C’est pourquoi aussi, la publicité a tardé à arriver et que ce n’est seulement qu’aujourd’hui, avec les difficultés financières de bon nombre d’entreprises de la tech, que Citymapper a besoin de mieux se rémunérer – et trouver un repreneur. Lutter contre la consolidation du marché serait une erreur en vue des géants qui le gouvernement aussi. À chaque cas d’usage périphérique un géant : Uber, Google Maps, Waze, Blablacar

Concrètement dans ses comptes, les pertes enregistrées se sont creusées… et depuis 2021, tout est plus secret. L’entreprise étant privée, elle n’a pas laissé s’échapper des chiffres depuis, laissant le grand public sur le nombre de 50 millions d’utilisateurs et une perte d’exploitation de plus de 9,2 millions d’euros.

Le futur Citymapper

Alors avec son rachat par l’entreprise américaine Via, Citymapper pourra se sauver de cette situation difficile financièrement et cette impasse sur le modèle. Mais quels avantages les utilisateurs pourront-ils en tirer ? Dans un communiqué, son PDG Daniel Ramot a déclaré qu’il comptait aller plus loin avec Citymapper en renforçant la communication entre les villes, les services de transport et l’application pour offrir aux clients des informations en temps réel plus détaillées. En cas de perturbations, en cas de retard, en cas de grèves ou de déviation par exemple.

La fidélité des utilisateurs et la banque de données pourraient aussi s’avérer être un luxe pour pouvoir mesurer où les touristes se rendent, à quelle heure et sur quelle période, afin de renforcer les différents services de transports en ces points. Le genre d’informations que des entreprises comme Uber seraient susceptibles de payer au prix fort…

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