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Les moyens (parfois loufoques) du Qatar pour attirer les entrepreneurs

Le Qatar sait que le gaz ne peut pas supporter l’économie du pays sur le long terme. L’Émirat se tourne donc vers les start-up.

Au début du mois Microsoft a annoncé la création d’un centre de données géant au Qatar. Au total ce sont 36 000 emplois qui vont être créés dans l’Émirat. Pour le pays, l’arrivée d’un géant de la tech est une aubaine. Comme son voisin saoudien, le Qatar tente de sortir son économie de l’impasse pétrolière et gazière.

La venue de Microsoft est également un symbole très fort pour le pays. Elle fait gage de confiance pour les acteurs des nouvelles technologies qui voient maintenant le Qatar comme une terre de développement sûre. Mais cette décision ne tombe pas du ciel et les dirigeants de l’Émirat ont utilisé tous les moyens à leur disposition pour parvenir à leurs fins.

Le Qatar veut sa propre Silicon Valley

Devenir la « Silicon Valley du Moyen-Orient » demande de faire des efforts. Le plus concret d’entre eux reste la création du Qatar Science & Technology Park. Cet incubateur géant dispose de sa flotte de start-up locale comme Bonocle. La jeune société, fondée par deux étudiants en ingénierie, propose de multiples divertissements, mais en braille.

Le petit appareil de leur invention permet de lire, compter et même jouer. Un dispositif qui devrait être très populaire à la fin de l’année lors de la Coupe du monde de Football qui se déroulera au Qatar. Pour aider au mieux ses start-up, le Qatar a donc mis en place un grand centre de recherche.

Selon sa directrice de l’innovation Hayfa Al Abdulla, ce lieu permet de « bâtir une communauté » ou encore « d’intégrer les bonnes personnes et d’établir les connexions dont les start-up ont besoin ». Mais le parc des sciences et des technologies de Doha ne sert pas qu’à voir émerger des start-up.

Le grand bâtiment joue aussi le rôle de plateau de tournage pour l’émission télévisée « Stars of Science ». Dans ce divertissement de télé-réalité, des entrepreneurs s’affrontent et au cours des douze semaines d’émission. Ils sont éliminés un à un et le dernier participant toujours en lice est désigné grand vainqueur. Il bénéficie alors, en plus de l’exposition médiatique, d’un investissement financier conséquent de la part de la Qatar Fundation.

Une émission de télé-réalité pour trouver les start-up de demain

Khalid Aboujassoum a été l’un des premiers gagnants de l’émission. Il remporte la saison 2012 avec son idée de robot de cuisine intelligent « Oliver ». Grâce au succès de l’émission dans l’ensemble des pays du Golfe, il a pu signer des contrats avec plusieurs revendeurs et il espère aujourd’hui pouvoir se tourner vers le marché mondial.

D’autres participants, comme Majed Lababidi, ont participé à l’émission sans que leur idée soit retenue. Pour lui l’entrepreneuriat est un métier en soi et porter une idée, la développer et la construire dans le temps demande des compétences spécifiques.

Aujourd’hui il est à la tête de Rawi Al Kotob, une application pour adolescents en arabe. En plus des très bons chiffres d’audiences réalisés par « Stars of Science » l’émission propose à des entrepreneurs de venir confronter leurs idées, les améliorer et recevoir un soutien inédit.

Avec cette production le Qatar se place comme le « pays de l’entrepreneuriat » dans un Golfe Persique encore très marqué par la dépendance aux énergies fossiles et son économie.

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