- La chanteuse Grimes (ex-copine de Elon Musk) a reçu pour son anniversaire un casque électroencéphalogramme appelé “The Crown” et affirme qu’il lui permet de contrôler son ordinateur par la pensée
- Neurosity, la startup derrière le casque, ne positionne pourtant pas son produit comme une interface cerveau-machine, mais plutôt comme un accessoire beaucoup moins ambitieux permettant de mieux se concentrer
- Toutefois des développeurs sont parvenus dépasser les capacités de cet instrument de mesure des ondes cérébrales – qui a l’avantage d’être non invasif… contrairement à l’implant que souhaite lancer Neuralink
Grimes aka Claire Boucher est sans doute aussi connue pour sa carrière de musicienne expérimentale que pour son histoire d’amour avec Elon Musk. Les deux sont aujourd’hui séparés, mais Grimes continue de faire parler régulièrement de sa passion pour les nouvelles technologies, y compris quand ces dernières sont aussi le dada de son ex-amant. Alors forcément on comprend que son dernier Twitter (très enthousiaste) sur un casque électroencéphalogramme d’une petite startup bien loin de Neuralink qu’elle a reçu pour son anniversaire fait couler un peu d’encre.
Getting a non invasive brain computer interface for my birthday (!!!!?) yeah it's a good time to be alive pic.twitter.com/tKuGgWXRZo
— 𝔊𝔯𝔦𝔪𝔢𝔰 (@Grimezsz) March 17, 2023
“Recevoir une interface cerveau-ordinateur non-invasive pour mon anniversaire (???) Quelle époque géniale”, explique Grimes sur Twitter. Le casque en question s’appelle “The Crown” et il est fabriqué par Neurosity, une startup fondée en 2019 par deux ingénieurs passionnés de neurotechnologie. Le casque utilise la technologie EEG (électroencéphalographie) pour mesurer l’activité cérébrale en plaçant sans la moindre intervention invasive de petites électrodes sur le cuir chevelu.
Neurosity n’a pas l’intention de concurrencer Neuralink
Le but initial du casque est d’aider les utilisateurs à se concentrer en leur faisant écouter de la musique ou des sons, ou en leur envoyant des vibrations, lorsque le casque détecte une baisse d’activité cérébrale. Il ne s’agissait donc pas, à l’origine, vraiment de lancer une interface cerveau-machine. Le casque est également connecté à une application mobile qui permet de suivre ses performances cognitives et de personnaliser l’expérience.
Certains utilisateurs ont trouvé d’autres utilisations plus créatives du casque – dont Grimes elle-même. Dans un tweet maintenant supprimé, la chanteuse montre comment elle est parvenue à contrôler la souris d’un ordinateur entièrement par la pensée. Même si le casque lui fait temporairement oublier Neuralink, Grimes décrit Neurosity comme une entreprise plus jeune et moins sophistiquée que Neuralink – la startup qui promet de commercialiser les premiers implants cérébraux faisant entrer l’humanité dans l’ère du transhumanisme.
Neurosity n’a pas confirmé que le casque permet vraiment de contrôler un ordinateur par la pensée, ni comment cela pourrait finctionenr dans le détail. Le PDG de Neurosity, Andrew Jay Keller, a simplement confirmé à Business Insider que Grimes avait demandé à l’entreprise un casque personnalisé en blanc (qu’elle a reçu pour son anniversaire) et qu’il est ravi qu’elle l’utilise.
Andrew Jay Keller souligne au passage que Neurosity n’a aucunement l’intention de concurrencer Neuralink. La startup cherche vraiment, plutôt, à lancer quelque chose qui puisse faire office d’alternative aux stimulants comme la caféine ou la drogue Addreall en vogue aux Etats-Unis. Il a ajouté que le casque est avant tout conçu pour optimiser la concentration et la productivité des utilisateurs, et non pour leur permettre de communiquer par télépathie ou de traiter des maladies neurologiques, comme souhaite y parvenir Neuralink.
Neurosity a lancé son premier modèle dès 2020 et depuis, des centaines d’exemplaires se sont écoulés. Environ 500 à 600 personnes qui utiliseraient déjà le casque chaque mois, selon Andrew Jay Keller. Le prix du casque est de 1 000 dollars environ, ou 99 dollars par mois par abonnement.
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