En avril dernier, nous apprenions l’intention de l’Union européenne d’ouvrir un bureau à San Francisco. L’objectif était alors clairement affiché : disposer d’un espace pour échanger plus directement avec les grandes entreprises de la Silicon Valley.
This is great! As we strengthen transatlantic cooperation through the EU-US Trade and Technology Council #TTC , we seek to make the most of digital innovation while addressing the risks. The new EU office in San Francisco will allow us to deepen our links with the US! https://t.co/zHwpSTF8ac
— Margrethe Vestager (@vestager) September 1, 2022
Ce projet s’est concrétisé depuis le 1er septembre dernier. Dans le détail, les nouveaux locaux de l’UE se situent dans le même bâtiment que le consulat d’Irlande de la ville californienne. C’est Gerard de Graaf qui en prend la tête. Ce haut fonctionnaire de l’Union européenne a notamment été fortement impliqué dans les Digital Markets Act et Digital Services Act. Ces deux nouveaux règlement imposent des règles contraignantes aux GAFAM.
Une collaboration renforcée entre les États-Unis et l’Union européenne ?
Cité par le site Siliconrepublic, Josep Borrell, haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, est revenu sur les motivations derrière ce lancement :
L’ouverture du bureau à San Francisco répond à l’engagement de l’UE de renforcer la coopération technologique transatlantique et de conduire la transformation numérique mondiale sur la base de valeurs et de normes démocratiques.
Et le chef de la diplomatie européenne de poursuivre : « Il s’agit d’une étape concrète pour renforcer davantage le travail de l’UE sur des questions telles que les cybermenaces et la lutte contre les menaces hybrides, ainsi que la manipulation de l’information et l’ingérence étrangère. »
De son côté, Gerard de Graaf s’est également récemment exprimé, et il a assuré que les États-Unis et l’Europe avaient intérêt à travailler de concert sur certains dossiers, et notamment sur les semi-conducteurs.
Il est également intéressant de noter que certaines entreprises américaines telles que Google, Facebook (Meta), Apple, ou Amazon, sont devenus tellement puissantes, qu’une institution comme l’Union européenne a jugé nécessaire de s’installer sur place pour mieux négocier avec ces dernières.
On sait d’ailleurs qu’elles se sont globalement opposées aux derniers textes mis en place par l’UE qui imposent une modération plus stricte des contenus, ainsi que de nouvelles règles visant à mieux défendre la concurrence et à lutter contre les monopoles.
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L’UE s’installe en plein cœur de la Silicon Valley pour mieux défendre ses intérêts.
Des traitres et des vendus aux américains au détriment des peuples européens.