Ces derniers mois, deux projets de directives sont discutés au sein de l’Union européenne. Ils visent à adopter de nouvelles réglementation pour le monde du numérique et touchent en plein cœur le modèle économique des géants de la Tech américains : Google, Apple, Amazon, Meta, ou encore Microsoft.
Ils prévoient notamment de nouvelles dispositions antitrusts pour lutter contre les atteintes à la concurrence sur les marchés, ou encore des règles précises visant à obliger les grandes plateformes à rendre des comptes dans la modération des contenus en ligne. Le texte octroie par ailleurs de nouveaux droits aux internautes qui pourront contester les décisions prises par les réseaux sociaux à leur encontre.
L’UE aura bien du mal à convaincre les GAFAM
Forcément, ces mesures ne sont pas du goût des principaux intéressés qui ont déjà fait connaître leur opposition. Et justement, Politico nous apprend que l’UE envisage d’ouvrir un bureau à San Francisco afin de pouvoir échanger plus directement avec les grandes entreprises de la Silicon Valley.
Concrètement, l’organisation dispose déjà d’une délégation à Washington qui est supervisée par le Service européen pour l’action extérieure. Ce bureau de la cote Est serait donc chapeauté par ce dernier. Pour l’heure, nous ne disposons pas encore d’une date d’ouverture mais ce projet semble en bonne voie et des procédures de recrutement sont d’ores et déjà en cours.
Sans plus attendre, les parlementaires européens vont aussi aller directement à la rencontre des grandes entreprises technologiques américaines. Ainsi, lors de la semaine du 23 mai, une délégation se rendra aux sièges de Google et Meta. Cette initiative est menée par le député allemand Andreas Schwab qui a beaucoup travaillé sur les législations technologiques actuellement en cours d’examen.
Nul doute que les parlementaires auront fort à faire pour tenter de convaincre les GAFAM, tant ces derniers ont fait part de profondes réserves à l’égard de ces textes. L’administration Biden s’est de son côté montré également très critique sur ces projets qui seraient, selon elle, bien trop centrés sur les entreprises américaines.
📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.