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NASA : la France rejoint les accords Artemis et vise la Lune

La NASA et le CNES ont signé les “accords Artemis” qui devraient donner à la France un rôle de taille dans l’exploration lunaire.

Lors de l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche en 2016, ce dernier a nommé Jim Bridenstine à la tête de la NASA. Une action loin d’être anodine, qui a propulsé l’agence spatiale américaine vers un vieil objectif, que l’on avait presque oublié : la Lune.

À son arrivée en poste, Bridenstine ressort des cartons le projet Constellation, lancé sous la présidence Bush au début des années 2000, mais abandonné par son successeur Barack Obama. Renommé Artemis, le programme a le même objectif, renvoyez des Hommes sur la Lune, une première depuis le début des années 70.

Mais alors que la NASA est en train de travailler pour retourner sur la Lune, l’agence spatiale américaine a besoin d’un soutien de taille, et elle l’a peut-être trouvé. Jusqu’à présent 19 acteurs avaient rejoint le projet. Des états qui avaient signé les accords dits « Artemis ».

Mais en début de semaine dernière, on a appris que la France allait également rejoindre cet accord. Avec la signature de Philippe Baptiste, président du CNES, la France est donc le 20e pays à rejoindre cet accord. Une signature qui pose néanmoins question, notamment en France où les accords de ce traité ne sont pas tous accueillis à bras ouverts.

Tout le monde n’est pas ravi par cette annonce

Si du côté de Philippe Baptiste on ne voit pas le mal dans ce texte, ce dernier s’est d’ailleurs félicité à Washington de cette signature : « à la fois pour notre communauté scientifique et notre industrie, ce nouveau cadre permettra de faire face à de nouveaux défis et de continuer à compter parmi les grandes puissances spatiales ». 

Le président du CNES ne fait pourtant pas l’unanimité dans son propre camp. En effet, certains acteurs craignent que ces nouveaux accords ne viennent remettre en question le traité sur l’espace signé en 1967 par la grande majorité des états du monde. Un des points du traité, qui fait grand bruit, explique notamment que des « zones de sécurité » pourraient être mises en place dans les prochaines années.

Aussi bien sûr la Lune, mais aussi sur Mars ou des astéroïdes qui seraient le sujet de missions en tout genre de la part de la NASA ou l’une des 20 agences signataires. Si ces « zones de sécurité » doivent sur le papier permettre d’éviter les « interférences nuisibles », de nombreux acteurs du monde du spatial craignent qu’à terme cette mesure vienne contrer le principe de « non-appropriation nationale » établi en 1967.

Un traité qui fera de la France un acteur de taille ?

Si d’un côté le traité devait assurer à la France d’être au premier plan lors du retour de l’Homme sur la Lune (coucou Thomas Pesquet), d’autres personnes, les plus pessimistes pensent que ce traité va permettre à la NASA d’utiliser le CNES comme son vassal, au même titre qu’une entreprise privée avec qui l’agence américaine passe des contrats.

Ce texte devrait permettre de « cimenter » l’engagement de la France dans l’exploration lunaire, assure de son côté Pascale Ultré-Guérard, directrice adjointe des programmes à la direction de la stratégie au CNES. Présenté en 2020 par la NASA à ses partenaires historiques, le texte n’a jamais été signé par la Russie ou la Chine qui y voient une « menace pour leur souveraineté ».

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