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NASA : la fusée SLS est capable de voler mais elle a une fuite

La NASA vient de réaliser hier une grande répétition générale de sa fusée SLS, la même qui doit ramener des Hommes sur la Lune.

« C’est un grand jour pour notre équipe. » Ces mots, ce sont ceux de Charlie Blackwell-Thompson, le directeur du lancement d’Artemis au Kennedy Space Center de la NASA. Dans un enthousiasme non dissimulé, Blackwell-Thompson est revenu en détail sur le test de décollage réalisé par la fusée SLS ce lundi 20 juin.

Alors qu’une tentative de remplissage des réservoirs et de compte à rebours vers la mise à feu avait déjà eu lieu il y a quelques semaines — ce qui avait fait apparaître de nombreux problèmes — ce nouveau test était là pour confirmer la progression des équipes de la NASA, et fixer une date pour un premier vol.

Une petite fuite qui aurait pu tout gâcher

Concrètement, les équipes qui travaillent autour de la fusée SLS ont eu la lourde tâche de remplir les réservoirs en hydrogène et en oxygène liquide, avant de lancer une procédure de décollage, qui devait s’arrêter 9 secondes avant la fin. Si la mission s’est très bien déroulée dans l’ensemble, la NASA a malgré tout dû « cacher » des données pour aller au bout du compte à des rebours.

Cette manœuvre qui dure des heures (3 pour l’oxygène et 1 h 30 pour l’hydrogène) permet à la NASA de vérifier le bon fonctionnement des réservoirs, eux qui doivent contenir 2,6 millions de litres d’ergols, dont de l’hydrogène refroidi à – à 270 °C.

Mais au cours de cette grande répétition générale, les équipes au sol ont rapidement remarqué que les réservoirs, notamment celui renfermant l’hydrogène liquide, avaient une fuite. Un problème de taille pour la NASA qui n’a malgré tout pas souhaité arrêter la mission, et espère donc réussir à résoudre ce problème avant le décollage de la fusée pour le vol Artemis 1.

Dans le cadre d’une mission avec un décollage au bout du compte à rebours, la NASA aurait sans aucun doute arrêté la procédure de lancement, une fusée ne pouvant voler avec un réservoir qui perd de l’ergol. Les risques ne seraient que trop grands.

Dans les prochains jours, les équipes du Space Kennedy Center vont donc analyser les données récoltées au cours de ce test et essayer de résoudre le problème avant la mission Artemis 1 qui devrait avoir lieu dans les prochaines semaines. Malgré la taille importante du souci à régler, la NASA est assez confiante et célèbre ce test comme une victoire dans sa quête de la Lune.

Artemis 1 : rendez-vous après les vacances

Prévu au cours du mois d’août, ce vol d’ampleur devrait être la toute première mission du programme Artemis qui vise, à terme, à renvoyer des Hommes sur la Lune et à installer une présence pérenne de l’humanité sur notre astre nocturne. Pour rappel, la mission Artemis 1 devrait envoyer une capsule Orion autour de la Lune pour une mission d’un mois sans équipage.

Cette grande répétition générale devrait permettre à la NASA de se tester une nouvelle fois avant de mettre des astronautes à bord de sa fusée pour Artemis 2. Enfin, en 2025 (normalement), le programme de l’agence spatiale américaine sera arrivé à maturité et les astronautes de la mission Artemis 3 auront la chance inouïe de se rendre sur la Lune. Une première pour l’Homme depuis 1972 et Gene Cernan.

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