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Pourquoi l’utilisation des robots au travail n’est pas sans danger

Une nouvelle étude tire la sonnette d’alarme.

Le chiffre est pour le moins frappant. Selon un sondage mené par la société Botnation en 2021, 78 % des Français craignent de voir leur emploi remplacé par une IA ou un robot. C’est le cas de 45 % des professionnels et 56 % des consommateurs qui craignent de totalement perdre leur emploi. Ils sont 27 et 29 % à avoir « un peu peur » que ces machines les remplacent.

Les craintes des salariés sont-elles totalement infondées ?

Cette phobie des machines a justement été l’objet d’une étude menée par des chercheurs de l’American Psychological Association. L’idée était de voir si le fait de travailler avec des robots pouvait contribuer à des problèmes de santé mentale. La réponse est clairement oui, puisqu’ils ont pu constater que cela a tendance à renforcer l’épuisement professionnel, le niveau d’insécurité, et l’incivilité des employés sur leur lieu de travail.

Pour y voir plus clair, les scientifiques ont enquêté aux États-Unis et en Asie. En Inde, les salariés d’un constructeur automobile qui travaillaient avec des robots industriels étaient bien plus concernés par les risques de burnout.

À Singapour, 343 parents d’étudiants étaient répartis en trois groupes. Le premier a lu un article sur l’utilisation des robots dans les entreprises. Un second a lu un article qui traitait des robots en général, tandis que le dernier lisait un article sans aucun rapport. Le constat est là encore très net : le premier groupe a fait part d’une vraie insécurité pour leur emploi en comparaison des autres participants.

Alors comment expliquer ces craintes ? Cité par nos confrères du site Unite.ai, Kai Chi Yam, chercheur principal de cette étude, a expliqué : « Certains économistes ont théorisé que les robots sont plus susceptibles de prendre les emplois de cols bleus plus rapidement que les emplois de cols blancs. Cependant, il ne semble pas que les robots s’emparent encore d’autant d’emplois, du moins pas aux États-Unis, donc beaucoup de ces craintes sont plutôt subjectives. »

Et pourtant, il estime que ce sont les médias qui ont une part de responsabilité sur ce dossier : « Les reportages sur les nouvelles technologies telles que les robots et les algorithmes ont tendance à être de nature apocalyptique, de sorte que les gens peuvent développer une peur irrationnelle à leur égard ».

Pour finir, il convient aussi de signaler que les craintes des salariés ne sont pas totalement infondées. D’ailleurs, il existe déjà certains métiers qui ont été purement et simplement remplacés par des intelligences artificielles et des machines, et l’automatisation est un phénomène à l’œuvre depuis des décennies.

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