Europol annonce dans un communiqué de presse la conclusion de deux ans d’enquête. L’organisation a arrêté 12 individus issus d’organisations criminelles variées et qui, selon Europol “semaient le chaos à travers le monde” avec des attaques par ransomware contre de larges organisations en lien avec des infrastructures vitales de plusieurs pays.
Selon Europol, ces professionnels aguerris étaient capables d’empêcher de facto leurs victimes de poursuivre leurs activités. Europol explique : “les suspects avaient tous des rôles différent dans ces organisations criminelles hautement organisées et professionnelles. Certains de ces criminels s’occupaient des efforts de pénétration, en utilisant de multiples mécanismes pour compromettre des réseaux informatiques, dont des attaques brute force, injections SQL, identifiants volés et mails de phishing avec pièces jointes malicieuses”.
Les pirates avaient fait 1 800 victimes dans 71 pays
A en croire Europol, les 12 suspects sont également responsables du déploiement de LockerGiga, MegaCortex et Dharma, trois ransomware particulièrement redoutables. Europol poursuit : “les effets de ces attaques ransomware était dévastateurs puisque les criminels avaient tout le temps d’explorer les réseaux informatiques sans être détectés. Un message de rançon était ensuite présenté aux victimes, leur demandant de payer les pirates un montant en bitcoin en échange des clés de déchiffrement”.
L’opération coup de poing proprement dite a eu lieu le 26 octobre en Ukraine et Suisse, dans les premières heures du jour. Europol révèle avoir saisi 52 000 dollars en cash ainsi que 5 voitures de luxe. Selon l’agence de nombreux appareils électroniques sont en cours d’analyse “pour collecter des preuves et identifier de nouvelles pistes d’enquête”. Concrètement, Europol n’était pas seul à la manoeuvre puisque l’opération est le fruit d’une collaboration entre Europol et Eurojust.
Le groupe d’enquête s’est constitué à l’initiative de la France en septembre 2019 avec la Norvège, le Royaume-Uni, l’Ukraine, Europol et Eurojust. Ce groupe a depuis travaillé en étroite collaboration avec les autorités néerlandaises et américaines, ce qui a permis de déterminer l’étendue des opérations de ces acteurs criminels – et d’établir une stratégie pour les arrêter. La lutte contre ce type d’activités criminelles semble sans fin.
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