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Reconnaissance faciale : la CNIL sanctionne cette IA qui menace nos droits

L’autorité administrative a décidé de frapper un grand coup contre Clearview AI.

En mai dernier, Privacy International et plusieurs organisations européennes de défense de la vie privée et des droits numériques ont déposé plainte contre la startup de reconnaissance faciale Clearview AI. Ces poursuites étaient engagées dans plusieurs pays européens, dont la France où la Cnil avait été saisie.

Les plaignants affirmaient alors que la méthode de collecte de données de la société viole les lois européennes de protection de la vie privée. L’entreprise utilise en effet selon eux un « dispositif automatisé de récupération d’images ».

Clearview AI a déjà récupéré dix milliards d’images en ligne

La Cnil vient justement de rendre son verdict hier et elle semble bien décidée à frapper fort contre la startup américaine. Cette dernière est en effet mise en demeure et doit cesser la collecte et l’usage des données de personnes se trouvant sur le territoire français. Quant aux données déjà détenues, elles devront être supprimées dans un délai de deux mois.

Dans le détail, l’autorité administrative a constaté plusieurs manquement au RGPD  dont « un traitement illicite de données personnelles car leur collecte et l’utilisation des données biométriques s’effectuent sans base légale », ainsi que « l’absence de prise en compte satisfaisante et effective des droits des personnes, notamment des demandes d’accès à leurs données ».

La Cnil confirme bien que Clearview AI aspire les photographies des utilisateurs de très nombreux sites, et notamment les réseaux sociaux. Elle extrait par ailleurs des images « de vidéos disponibles en ligne quelles que soient les plateformes ».

Forte de sa base de données de dix milliards d’images, la startup « commercialise l’accès à sa base d’images sous la forme d’un moteur de recherche dans lequel une personne peut être recherchée à l’aide d’une photographie. La société offre notamment ce service à des forces de l’ordre, afin d’identifier des auteurs ou des victimes d’infraction », précise le gendarme des données.

Pour rappel, la reconnaissance faciale fait actuellement l’objet d’un débat au niveau européen. Le Parlement européen s’est prononcé pour leur bannissement, tandis que la Commission souhaite encadrer ces technologies qui peuvent menacer les droits et les libertés des citoyens.

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