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Rendre le bâtiment plus vert : le pari réussi de ces scientifiques

Des chercheurs sont parvenus à produire du béton qui émet 30 % en moins de gaz à effet de serre.

  • Des chercheurs américains sont parvenus à créer un béton plus vert dans un test en laboratoire
  • Il est plus résistant et moins émetteur de gaz à effet de serre
  • C’est un enjeu majeur dans la lutte contre le changement climatique, mais aussi la pollution

« C’est un grande victoire pour l’environnement ». C’est ainsi que les scientifiques de l’université Rice basée à Houston, ont présenté leur nouvelle recherche. Alors que la production de ciment représente 8 % des émissions annuelles de carbone, ils sont parvenus à faire une avancée majeure pour rendre le béton plus vert.

Gagnant sur toute la ligne ?

Concrètement, ils ont recouru à une technique dite « chauffage flash par effet Joule » visant à éliminer les métaux lourds toxiques des cendres volantes utilisées pour produire du béton. Les chercheurs ont ainsi constaté que le remplacement de 30 % du ciment par des cendres volantes de charbon purifiées permet d’améliorer la résistance et l’élasticité de ce dernier de 51 et 28 %. Encore mieux, ce procédé réduit les émissions de gaz à effet de serre et de métaux lourds de 30 et 41 %.

Bing Deng, l’auteur principal de cette étude, se réjouit : « La réduction des émissions provenant de la production de ciment est très importante pour atténuer les émissions mondiales de gaz à effet de serre. C’est l’objectif global de cette recherche ».

Il faut en également savoir que 750 millions de tonnes de cendres volantes de charbon sont produites chaque année. Or, ces dernières sont très néfastes pour l’environnement. Mais, avec le procédé mis au point par les scientifiques, les métaux lourds présents dans les cendres sont réduits de 90 %.

Le chercheur James Tour complète à ce sujet : « Souvent, nous essayons de réparer une chose et nous en gâchons une autre. En essayant de faire quelque chose avec ces déchets, à savoir les cendres volantes de charbon, nous avons pollué notre environnement parce que les métaux lourds ont été lessivés. L’eau les a transportés dans notre environnement et a contaminé nos sols le long des routes ».

Nul doute que cette étude sera scrutée de près par les industriels concernés par ce dossier mais aussi par les pouvoirs publics. En attend une potentielle mise sur le marché de cette innovation, l’idée d’un ciment plus propre est un enjeu majeur. En France, la société Materrup s’est notamment emparée du sujet et propose un ciment d’argile non calcinée. Cette dernière est « un matériau abondant, local et à faible empreinte carbone », précise l’entreprise sur son site internet.

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