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Retour sur terre pour DJI, la vente de ses drones va connaître un gros obstacle

La vente des drones DJI est compromise, la marque rejoint Huawei sur la liste noire américaine.

Cela fait maintenant un an que l’administration Trump a signé le début d’une guerre avec DJI, ordonnant aux autorités de l’État fédéral de ne plus utiliser de drones de la marque chinoise dans le cadre du risque pour la sécurité que cela représenterait.

Près de douze mois sont passés, et le conflit n’est pas près de se terminer. À l’approche du changement de président, le 20 janvier prochain, DJI a été d’autant plus compromis dans son activité de plus gros constructeur de drones grand public. La marque rejoint encore un peu plus Huawei dans la liste noire des entreprises chinoises que les États-Unis redoutent.

Dès le 22 décembre

Cette pénalité marque avant tout un changement pour DJI et son travail avec ses partenaires américains. Mais sa présence dans la liste du département du commerce pourrait aussi avoir des répercussions sur les ventes de DJI sur le marché américain, de façon plus générale. Au mois de mai, un fabricant de drones concurrent avait déjà attaqué DJI en déclarant qu’il avait violé l’un de ses brevets. À ce moment-là, la commission du département du commerce avait voté en la faveur de l’industrie nationale, ce qui avait déjà posé question sur l’avenir de DJI aux États-Unis.

La présence de DJI dans cette « liste des entités » sera effective le 22 décembre prochain, selon ce qu’il est noté de la mise à jour du Federal Register. L’agence de presse britannique Reuters, qui a rapporté l’information, expliquait qu’elle avait pu s’entretenir avec un haut responsable du département du commerce, sans que l’entité n’ait donné plus d’informations sur les faits reprochés à DJI.

D’autres marques ont été ajoutées dans la mise à jour. Parmi elles, le fabricant de puces SMIC (Semiconductor Manufacturing International Corporation) a particulièrement fait l’objet des inquiétudes américaines. Les accusations de SMIC et de DJI sont similaires, quant à leurs relations avec l’armée chinoise.  Elles auraient « facilité l’exportation par la Chine d’articles qui aident les régimes répressifs à travers le monde, contrairement aux intérêts de la politique étrangère américaine ».

Des motivations politiques déguisées en problèmes de cybersécurité

En janvier, à la suite des premières mesures visant à clouer au sol 800 drones DJI détenues par les autorités américaines, les représentants de la marque s’étaient entretenus avec le média The Verge. Leur déclaration était la suivante :

DJI est extrêmement déçu par l’ordre du Département américain de l’intérieur (DOI) qui traite de manière inappropriée le pays d’origine d’une technologie comme un test décisif pour ses performances, sa sécurité et sa fiabilité. Cette action ancrera l’ensemble du programme de drones DOI, qui repose sur des drones fabriqués avec des composants de provenance mondiale pour créer la flotte de drones civils la plus importante et la plus innovante du gouvernement fédéral. Cette décision montre clairement que les préoccupations du gouvernement américain concernant les drones DJI, qui représentent une petite partie de la flotte de DOI, n’ont pas grand-chose à voir avec la sécurité et font plutôt partie d’un programme à motivation politique visant à réduire la concurrence sur le marché et à soutenir la technologie des drones produits localement, indépendamment de ses mérites.

DJI fabrique certaines des plates-formes de drones les plus sûres, sécurisées et fiables du secteur pour les opérateurs commerciaux. La sécurité de nos produits conçus spécifiquement pour le DOI et d’autres agences gouvernementales américaines a été testée et validée de manière indépendante par des consultants américains en cybersécurité, des agences fédérales américaines, notamment le ministère de l’Intérieur et le Department of Homeland Security, ce qui prouve que la décision d’aujourd’hui n’a rien à voir avec la sécurité.

Nous nous opposons aux restrictions du pays d’origine à motivations politiques déguisées en problèmes de cybersécurité et appelons les décideurs politiques et les parties prenantes de l’industrie à créer des normes claires qui donneront aux opérateurs de drones commerciaux et gouvernementaux l’assurance dont ils ont besoin pour évaluer en toute confiance la technologie des drones sur les mérites des performances, la sécurité et la fiabilité, peu importe où elles sont fabriquées.

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