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San Francisco veut bannir la cigarette électronique

Grosse bataille en vue entre la ville de San Francisco et l’une de ses plus florissantes startups, Juul…

Est-ce parce-qu’il y a déjà assez de fog dans la baie de San Francisco ? Toujours est-il qu’après les trottinettes électriques, la ville abritant les entreprises les plus en pointe dans la technologie voudrait interdire – au moins temporairement – la vente des cigarettes électroniques.

Les autorités de San Francisco ont proposé une nouvelle loi pour interdire la vente de cigarettes électroniques jusqu’à ce que leurs effets sur la santé soient évalués par le gouvernement américain. Cette loi semble être la première du genre aux États-Unis et vise à freiner une utilisation croissante par les jeunes. Une deuxième loi municipale interdirait la fabrication, la vente ou la distribution de tabac sur les propriétés de la ville et vise notamment une entreprise de cigarettes électroniques locale.

La semaine dernière, la Food and Drug Administration (FDA) – l’organisme de réglementation national américain, équivalent de notre ANSES – a publié les lignes directrices proposées, donnant aux entreprises jusqu’en 2021 pour faire évaluer leurs produits de cigarettes électroniques. L’avocat de la ville de San Francisco, Dennis Herrera, l’un des co-auteurs du projet de loi (qui n’a pas encore été approuvé) a déclaré que les examens de possible nocivité devraient être réalisés avant la mise en vente des produits concernés, s’appuyant sur le fait que les villes de San Francisco, Chicago et New York avaient envoyé une lettre conjointe à la FDA lui demandant d’enquêter sur les effets des e-cigarettes sur la santé publique.

Juul et sa valorisation de 38 milliards dans le collimateur

Selon les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis, le nombre d’adolescents américains ayant admis avoir consommé des produits du tabac “au cours des 30 derniers jours” a augmenté de 36 % entre 2017 et 2018, passant de 3,6 millions à 4,9 millions. Une forte progression qui serait attribuée à une augmentation de l’utilisation de la cigarette électronique. L’année dernière, San Francisco est devenue la première ville américaine à interdire le tabac aromatisé.

Une prise de position qui n’est pas sans conséquences, quand l’on sait que l’entreprise locale directement visée est Juul, l’une des entreprises de cigarettes électroniques les plus populaires aux États-Unis, cette startup étant déjà valorisée à la somme hallucinante de 38 milliards de dollars à peine quatre ans après sa création. L’entreprise déclare soutenir la réduction du vaping chez les jeunes, mais seulement si cette démarche permet à ces derniers de réduire leur consommation de cigarettes ordinaires.

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3 commentaires
3 commentaires
  1. J’espère que la ville décidera aussi, si ce n’est déjà fait, de bannir le cannabis.
    Car ce que beaucoup oublient, c’est que lorsque quelqu’un fume du cannabis à proximité, le non-fumeur en avale aussi et, de ce fait, devient drogué à son insu.

    1. Vous avez absolument raison, l’interdiction au profit de l’éducation à toujours réduit l’usage d’un produit, c’est d’ailleurs pour ça que nous sommes les premiers consommateurs de cannabis en Europe car nous sommes le seul pays à l’avoir légalisé … oups en faite non …
      Mais du coup une politique ultra répressive ne serai pas la solution a tous nos problèmes ? Oh mon dieu comment va t’on faire ?

  2. Interdire la vente sert a rien mais faire de la cigarette électronique ce qu elle doit être soit un dispositif medical disponible sur ordonnance.

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