Alors que les moteurs de recherche classiques se contentent de vous présenter les liens les plus pertinents, par rapport à votre requête, certains chatbots sont capables de répondre directement à vos questions, en utilisant des sources trouvées sur la toile. Même Google propose déjà une fonctionnalité de recherche basée sur l’IA, qui génère des réponses aux questions de l’utilisateur, sur son moteur de recherche.
En théorie, ces fonctionnalités de recherche font gagner du temps à l’internaute, qui n’a plus besoin d’ouvrir de nouveaux onglets pour trouver une information. Cependant, une étude réalisée par le Tow Center for Digital Journalism, à l’Université Columbia, a récemment mis en lumière une des limites de ces IA.
Un problème de citation
Les chercheurs ont utilisé un protocole assez simple pour tester les moteurs de recherche basés sur l’IA. Ceux-ci ont présenté 200 extraits d’articles de 20 éditeurs à 8 moteurs de recherches basés sur l’IA, et ont demandé à ces outils d’identifier l’article source, le site, ainsi que l’URL. Il s’agit d’une fonctionnalité basique pour un moteur de recherche classique. Mais, selon le Tow Center for Digital Journalism, “les chatbots n’ont souvent pas réussi à retrouver les bons articles. Collectivement, ils ont fourni des réponses incorrectes à plus de 60 % des requêtes.” Autre problème, à l’exception de l’assistant Copilot de Microsoft, les chatbots peuvent parfois fournir des réponses incorrectes au lieu d’admettre qu’ils sont dans l’impossibilité de répondre.
Un chatbot basé sur l’IA peut être incapable de trouver l’article source d’une citation à cause des restrictions imposées par les éditeurs (certains sites peuvent bloquer les explorations par les chabots). Les chercheurs ne s’attendaient donc pas à ce que les produits testés puissent répondre à toutes les requêtes. Néanmoins, ceux-ci s’attendaient à ce que l’IA ne réponde pas quand elle est incapable de trouver une réponse correcte, ou à ce que celle-ci exprime au moins son incertitude. Le tableau ci-dessous expose les résultats des tests. Les chatbots testés étaient : ChatGPT Search, Perplexity, Perplexity Pro, Deepseek Search, Copilot, Grok-2 Search, Grok-3 Search et Gemini.
Toujours lire les avertissements
“Bien que notre modèle de recherche ne reflète pas nécessairement le comportement typique des utilisateurs, il vise à évaluer les performances des outils de recherche génératifs pour une tâche qui est facilement accomplie par le biais d’un moteur de recherche traditionnel”, lit-on dans la publication de l’université. En tout cas, ce test démontre que, pour le moment, les moteurs de recherche basés sur l’IA ne remplacent pas encore totalement les moteurs de recherche classiques.
D’ailleurs, certains outils d’IA affichent un avertissement. Sous les réponses générées par l’IA sur Google Search, la firme écrit par exemple que l’intelligence artificielle générative est encore expérimentale. Sur le site de Copilot, Microsoft rappelle que son IA peut commettre des erreurs. Un avertissement similaire est aussi affiché sur ChatGPT.
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