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StopCovid : Cédric O regrette que les Français « n’aient pas compris à quoi ça sert »

Le secrétaire d’État chargé de la Transition numérique reconnaît un manque de pédagogie.

Trois mois après son lancement, le bilan reste très maigre pour StopCovid. Lors du dernier état des lieux effectué en août, l’application de suivi de contacts lancée par le gouvernement avait permis d’envoyer 72 notifications d’exposition et comptait environ 2,3 millions de téléchargements. Enfin, seulement 1169 QR Codes de dépistage avaient été transmis par les utilisateurs à la plateforme.

Des résultats décevant qui font dire à certains que l’app est un échec, voire un véritable fiasco. Invité de l’émission Soft Power sur France Culture, Cédric O, le secrétaire d’État chargé de la Transition numérique, est revenu en longueur sur le sujet. Il ne regrette pas d’avoir œuvré pour encourager à son développement. Il n’y a donc pour lui aucun problème sur le fond, mais il reconnaît quelques failles dans la communication du gouvernement autour de cet outil :

Est-ce que ça marche ? Techniquement, il n’y a pas de problème. Est-ce que les Français l’ont suffisamment adopté ? Insuffisamment. Peut-être que nous aurions dû être plus pédagogue, qu’on leur dise que quand on ferme le smartphone l’application continue de fonctionner. Peut-être que nous aurions dû accentuer la communication, car ce qu’on voit dans les études c’est que les gens ne comprennent pas très bien à quoi ça sert.

https://twitter.com/martelf/status/1302659822916120576

StopCovid accumule les polémiques

Pour le reste, Cédric O ne change pas d’un iota sa position et assume d’avoir œuvré pour une solution technologique 100 % française qui s’affranchisse de l’API de Google et Apple : « Je trouve complètement fou que personne ne trouve rien à redire aujourd’hui qu’Apple et Google généralisent leur système de traçage des contacts à tous les pays. Nous ne savons rien de ce qui se passe dans les couches sous-jacentes », estime-t-il.

Pour rappel, StopCovid n’a pas été épargné par les polémiques depuis son lancement. L’association Anticor a saisi la justice au sujet de possibles surfacturations pour l’hébergement et la maintenance de l’application. On a par ailleurs appris que l’outil de suivi de contact collectait les identifiants de toutes les personnes croisées par son utilisateur. Une faille qui a par la suite été corrigée.

Enfin, la CNIL avait mis en demeure le gouvernement de corriger StopCovid à la suite d’irrégularités. La procédure a récemment été clôturée par le gendarme des données personnelles qui a jugé que les améliorations apportées étaient suffisantes.

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4 commentaires
4 commentaires
  1. Tout ceux qui font plus confiance à Apple et Google n’ont rien compris à Big Brother. Mais il est plus facile d’ignorer que d’affronter la réalité de ces entreprises tellement elles apportent des “facilités”. Le plus grand succès du diable c’est d’avoir réussi à faire croire qu’il n’existe pas. Les GAFAM ont parfaitement réussi à cela, bien mieux que tous nos gouvernements et en plus on les paie pour qu’elles se fassent de l’argent sur notre dos.
    L’application française avait une sens, malheureusement quand on sait que l’organisme (i..a) qui l’a développée travaille en utilisant les outils de Google… monsieur O devrait commencer par faire du ménage chez lui. Quant à la com…

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