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StopCovid : l’application devrait finalement être prête le 2 juin

Le secrétaire d’État au Numérique, Cédric O, a déploré l’attitude d’Apple qui n’aurait pas aidé le gouvernement français pour que l’application fonctionne mieux sur iPhone.

Cela devait être l’un des instruments phares déployés par le gouvernement dans le cadre du déconfinement. StopCovid est censé prévenir les personnes ayant été à proximité d’individus infectés par le COVID-19. L’application ne sera pourtant pas disponible la semaine prochaine comme c’était pourtant prévu.

Cédric O, le secrétaire d’État au Numérique, a dévoilé aujourd’hui un calendrier plus précis. L’app entrera en phase de test à partir du 11 mai. La semaine du 25 mai permettra à l’Assemblé nationale de débattre et de voter sur l’utilisation de cette technique de suivi des contacts. Enfin, elle devrait être disponible sur la base du volontariat à compter du 2 juin prochain.

Ce retard s’explique notamment par des difficultés rencontrés avec les iPhone. Cet outil dépendra en effet beaucoup des systèmes d’exploitation mobiles de Google et d’Apple, or, il y a un soucis avec iOS. Dans le détail, ce dernier empêcherait la localisation par Bluetooth lorsque l’application tourne en arrière fond et bloque donc en grande partie le fonctionnement du suivi de StopCovid. Ces mesures sont nécessaires en temps normal afin de protéger la confidentialité des utilisateurs, mais le gouvernement français a demandé à Apple des évolutions pour permettre à son application de fonctionner correctement. Une requête rejetée par l’entreprise qui ne souhaite pas modifier ses paramètres.

Un vrai différend avec Apple

Interrogé ce matin par nos confrères de BFM Business, Cédric O s’est montré assez remonté contre la firme de Cupertino :

Apple aurait pu nous aider à faire en sorte que cela marche encore mieux sur les iPhone. Ils n’ont pas souhaité le faire, pour une raison d’ailleurs que je ne m’explique guère. Je pense que c’est regrettable que dans un moment (…) où chacun est mobilisé pour lutter contre l’épidémie, qu’une grande entreprise qui, quelque part, ne s’est jamais aussi bien portée en terme économique, n’aide pas un gouvernement à lutter contre la crise. Il faudra s’en souvenir le moment venu.

Le secrétaire d’état a également expliqué les raisons pour lesquelles la France n’utilisera pas l’interface de programmation commune créée par les deux géants de la Tech. « Il y a effectivement la solution proposée par Apple et Google qui pose selon nous un certain nombre de problèmes en terme de protection de la vie privée et en terme d’interconnexion avec le système de santé », regrette-t-il.

Pour autant, il n’y aurait selon lui aucune crainte à avoir et l’application devrait fonctionner de manière « très satisfaisante » sur l’ensemble des téléphones. On jugera sur pièce StopCovid mais il est indéniable que ce différent entre Apple et le gouvernement français a considérablement compliqué les choses.

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2 commentaires
2 commentaires
  1. Merci la France de vouloir faire cavalier seul au nom de la souveraineté, il est bien connu que le convie est un problème franco français qui s’arrête aux frontière française.
    Stop covid, ou l’histoire ridicule de la grenouille qui voulait se faire grosse comme un bœuf.
    Apple refuse de flinguer son OS et s’ouvrir la porte au piratage pour que le gouvernement français puisse faire son appli que personne n’installera, tout ça parce qu’il a décidé que les apis proposées de manière universelle par Apple ET Google ne conviennent pas. Le seul que je vois faire un caprice de star irraisonné ici, c’est le gouvernement français : Apple Et Google, frères ennemis se sont, eux, mis d’accord. À méditer…

  2. Le coronavirus va rester un paquet de temps dans nos vies. Il faut déjà qu’un maximum gens installe l’appli et après que ce passera il lorsque les frontières commenceront à rouvrir (ne serait ce qu’avec les pays frontaliers de l’UE) ? Si ces systèmes ne sont pas correctement interconnectés on ne sera pas alerté.
    Après on sait les risques quand on installe ce genre d’appli. Dans tous les cas on sera espionné. Après c’est le choix de chacun de s’en servir ou non. Contrairement à d’autres systèmes (les fameuses bases de données qu’ils veulent également mettre en place et pour lesquelles on ne pourra rien contrôler); l’appli on peut la désinstaller, la déconnecter ou ne pas prendre son mobile à un instant T si on le souhaite.

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