Passer au contenu

Stripe se rapproche de Square et PayPal, la fintech lève 600 M$ (une nouvelle fois)

Sa nouvelle levée de fonds, de 600 millions de dollars, la valorise à 95 milliards de dollars.

Stripe, une fintech basée à San Francisco et qui fait la joie des solutions de paiement pour le commerce en ligne, vient de procéder à un nouveau tour de table de 600 millions de dollars (Série H). La valorisation de l’entreprise, de 36 milliards en avril, atteint désormais les 95 milliards de dollars. À l’inverse de PayPal et de Square, Stripe n’est pas encore cotée en bourse.

La situation de son capital, qui ne convoite pas encore le marché des capitaux, a de quoi impressionner. Ni Facebook ni Uber, ni même Airbnb depuis sa dernière introduction en bourse, n’ont de quoi rivaliser avec une telle popularité auprès des investisseurs. Pour son nouveau tour de table, nous retrouvons Sequoia Capital, mais aussi Axa, Allianz X, Baillie Gifford, Fidelity, ou encore NTMA (le fonds souverain irlandais).

Stripe a profité, et continue de se projeter dans un monde où le commerce en ligne serait central. La pandémie lui a donné des ailes, alors qu’Amazon, Shopify, Google et Salesforce font partie de ses clients principaux. La fintech leur apporte sa solution de facilitation de paiement en ligne, un intermédiaire technique entre les cartes de paiement et les banques de clients et des entreprises. En avril 2020, alors que la pandémie était déclarée, Stripe procédait à un autre tour de 600 millions de dollars.

Dans un communiqué d’avril, le Président de Stripe John Collison s’exprimait au sujet de la montée en puissance du commerce en ligne. Pour lui, les raisons sanitaires avaient poussées les clients soucieux du commerce physique à devoir changer leur plan, par nécessité. « Des gens qui n’ont jamais imaginé utiliser Internet pour consulter un médecin ou acheter des produits alimentaires le font maintenant par nécessité », déclarait-il.

« Les entreprises qui ont reporté leur transition en ligne ou qui n’avaient aucune raison d’opérer en ligne ont sauté le pas pratiquement du jour au lendemain » ajoutait le Président de la décacorne.

Stripe tutoie Square et PayPal

Maintenant, la nouvelle levée de fonds rapportée dimanche soir montre que les investisseurs continueront de répondre à l’appel de Stripe. Le membre du conseil Mike Moritz, associé à Sequoia Capital et cité par le Financial Times, déclarait toutefois que cet argent frais ne servirait « qu’en cas de jours difficiles ». À plus de 95 milliards de dollars de valorisation sans introduction en bourse de prévue, Stripe se rapproche de Square (110 milliards de dollars) et a de quoi attirer l’attention à PayPal.

À l’inverse du géant du paiement, PayPal, Stripe est d’autant plus investi en temps qu’opérateur interbancaire. PayPal construit son propre réseau, bien qu’il agisse aussi comme intermédiaire, mais il semblerait qu’il reste toujours une place à un acteur pour des solutions de paiement par carte bancaire, point sur lequel agit Stripe.

Dhivya Suryadevara, débauchée en août 2020 de General Motors, déclarait que « les dix prochaines années, et au-delà, seront d’autant plus excitantes », au sujet du futur de Stripe. La société s’était rapprochée de cette cadre talentueuse, devenue directrice financière au sein de la fintech.

Cette recrue fut significative de la montée en puissance des sociétés de technologies financières face au déclin du secteur automobile. Dhivya Suryadevara avait passé 11 ans au sein du groupe américain, traversant de nombreuses crises financières, et de nombreuses difficultés avec les salariés. Chez Stripe, malgré une valorisation plus élevée que la capitalisation de General Motors (85 milliards $), seulement 3 000 employés travaillent.

📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Cliquer pour commenter
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *