En matière de technologie automobile, et plus particulièrement en ce qui concerne l’électrification et la conduite autonome, Tesla fait figure de pionnier, et personne ne conteste l’avance du constructeur américain dans ces domaines par rapport à la concurrence, y compris allemande.
Herbert Diess, président de Volkswagen, a même déclaré que l’entreprise mettait en œuvre ce qu’il a appelé en interne le “plan de rattrapage Tesla” afin de combler le fossé en matière de logiciels entre le constructeur allemand et Tesla.
Mais il se pourrait que cette avance, encore réelle, ne dure pas éternellement. Grâce à des moyens financiers et en ingénierie colossaux, la concurrence progresse à pas de géants. Ainsi, rien que parmi les marques du groupe VW (essentiellement Audi, Porsche et VW), on comptera près d’une cinquantaine de modèles électrifiés (électriques + hybrides) d’ici 2025. Du côté des technologies de conduite autonome, les allemands (Audi, Mercedes…) mais aussi les américains (Ford, Cadillac…) avancent vite et proposent des systèmes tout à fait fonctionnels et même parfois plus agréables à utiliser que celui de Tesla, qui peut encore s’avérer quelque peu brutal dans certains situations.
Collaborer avec la concurrence plutôt que la subir ?
Est-ce parce-qu’il sent que la compétition devient de plus en plus serrée qu’Elon Musk vient de déclarer que Tesla serait ouvert à l’octroi de licences pour des logiciels et fournit des groupes motopropulseurs et des batteries à d’autres constructeurs automobiles ? C’est en tout cas une direction qu’il semble envisageable, comme il l’a récemment indiqué sur Twitter : “Tesla est ouvert à l’octroi de licences de logiciels et à la fourniture de groupes motopropulseurs et de batteries. Nous essayons juste d’accélérer la transition vers l’énergie durable, pas d’écraser les concurrents !”
Mais l’élan partageur du PDG de Tesla va même plus loin puisque celui-ci a déclaré que Tesla serait prêt à accorder une licence pour sa technologie de conduite autonome Autopilot (dont l’usage du nom a récemment été banni en Allemagne).
Reste à savoir quelles seraient les conditions et les limites de ce type de partenariat, quand on sait la valeur toute relative que l’on peut accorder à certains tweets d’Elon Musk…
Rappelons que le partage des technologies est chose courante dans l’industrie automobile, sous la forme de licences ou de partenariats, souvent entre les marques d’un même groupe, mais également en dehors. Tesla y a d’ailleurs participé puisque la marque américaine a fourni jusqu’en 2015 des groupes motopropulseurs et des batteries à Mercedes-Benz et Toyota, qui étaient tous deux actionnaires de Tesla.
En 2014, Elon Musk avait déjà fait la une des gazettes en annonçant que Tesla publierait ses brevets en open source afin d’aider les autres constructeurs automobiles à accélérer le développement des véhicules électriques, un effet d’annonce diversement apprécié, puisqu’il fut reproché à Tesla de ne pas jouer réellement le jeu de l’open source, mais seulement de promettre de ne pas poursuivre en justice les entreprises utilisant sa technologie brevetée “en toute bonne foi”. Au final, peu d’entreprises utilisent réellement la technologie brevetée de Tesla, à l’exception du chinois Xpeng, que Tesla a en fait poursuivi pour avoir prétendument volé le code source de l’Autopilot.
Rappelons enfin qu’il fut un temps question que Tesla ouvre son réseau de Superchargeurs à d’autres marques, mais cette proposition est pour l’instant restée lettre morte.
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C’est étonnant comme déclaration.
Pourquoi les grands constructeurs iraient s’embêter à faire du réchauffé de Tesla, alors qu’ils arriveront sans mal aux mêmes “performances ” maintenant qu’ils vont tous avoir une vraie plateforme 100% dédiée v.e
Et pour l’instant il me semble bien que les autos électriques les plus efficientes viennent de chez Hyundai .
Quand à l’autopilot, c’est peut-être le meilleur sur le marché, mais il n’est pas 100% fiable non plus et beaucoup de constructeurs ont leur propres systèmes. Mais comme la législation est hésitante, ça va être compliqué de se lancer là dedans.
Musk n’essaierait pas de compenser la future perte de millions de dollars de crédits CO2 qu’il vendait à FCA, et qui ne seront plus là pour sauver ses résultats financiers ?
Je me souvenais bien de cette communication de 2014 et de l’open source. Qui bien entendu est resté lettre morte.
Pour ce qui est du retour de la concurrence, il fallait s’y attendre, la puissance de feu des garnds constructeurs auto “ancienne génération” est bien plus importante que celle de Tesla. Donc partager irait dans le sens de Tesla qui pourrait s’ouvrir un autre marché et de nouvelles rentrées d’argent.
Mais selon moi, ce qui serait le plus bénéfique, et il faudra y arriver un jour ou l’autre, c’est la standardisation des chargeurs ! Et là Tesla a de l’avance réellement avec son maillage. On ne se pose la question quand on s’arrête à une pompe pour faire le plein si le tuyau Total/Agip/Shell/Carrefour va marcher ou pas avec sa voiture. C’est standard donc valable mondialement. Pourquoi ce n’est toujours pas le cas avec la recharge électrique….
Seule solution pour les autres constructeurs de proposer enfin une offre viable !! Parce que pour l’instant dépasser les 300kms en autonomie c’est pour eux mission impossible !
Musk se rend compte que ça n’est plus avec ses autos qu’il pourra espérer faire des bénéfices.
Il arrivait à empocher des millions grâce à FCA, mais ça va être fini.
Je vois mal les constructeurs historiques (sauf ya longtemps avec Daimler je crois) faire appel à leurs services puisqu’ils vont tous avoir leur plateforme 100% dédiée aux v.e.
Et s’ils veulent de l’efficience, ils se tourneront vers Hyundai qui en plus d’être au top de la chaîne de traction électrique propose des tarifs plus abordables.