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Test Kena: Bridge of Spirits, une vraie belle “exclu” pour la PS5 ?

Notre test complet de Kena: Bridge of Spirits, l’un des titres les plus attendus de l’année sur PS5 (et PS4).

Présenté pour la première fois en fin d’année dernière, lors de l’officialisation de la PS5, Kena : Bridge of Spirits est enfin disponible. Il s’agit du tout premier jeu vidéo signé Ember Lab, une société jusqu’ici spécialisée dans l’animation et les courts-métrages. Un jeu qui plonge le joueur dans un univers très original, dans lequel on va vivre les aventures de Kena, une jeune guide d’esprits, en quête de la montagne sacrée. A noter que le jeu est également disponible sur PS4 et PC.

Kena : Bridge of Spirits, le test !

Sans doute malgré lui, Kena: Bridge of Spirits était depuis près d’un an maintenant l’un des jeux les plus attendus sur PS5. Pourtant, le jeu signé Ember Lab n’est pas un AAA comme Ratchet & Clank ou Demon’s Souls. Il s’agit d’un « petit » jeu, développé par une équipe réduite, proposé à seulement 40€, et qui n’a même pas les honneurs d’une sortie physique (pas avant novembre en tout cas). Autant dire que la jeune Kena avait une certaine pression sur ses petites épaules, mais après une douzaine d’heures de jeu, force est d’admettre que le jeu d’Ember Lab tient ses promesses, malgré quelques défauts.

L’an dernier, Kena : Bridge of Spirits avait littéralement illuminé la conférence PlayStation 5, avec ses graphismes somptueux, un univers enchanteur et coloré, sans oublier des animations très réussies, et le jeu d’Ember Lab était particulièrement attendu sur ce point. A ce niveau là, quelques minutes suffisent pour confirmer tout le bien que l’on pensait de lui. Le titre affiche un univers très travaillé, avec en prime de sublimes effets en tout genre, sans oublier des environnements qui fourmillent de vie. Et que dire des animations, juste bluffantes de réalisme.

Bon, n’espérez pas un sans faute non plus, puisque l’on remarque aussi assez vite que Kena : Bridge of Spirits propose une maniabilité un peu rigide, sans compter quelques textures parfois franchement limites. Mais qu’importe, le jeu dégage une impression de vie qui fait un bien fou, avec un côté ultra rafraichissant, sans compter une vraie zénitude au niveau des personnages. A noter que la version PS5 permet d’opter entre une version 4K au frame rate un peu limite (notamment au niveau des mouvements de caméra) et une version « Fluidité » moins propre visuellement (encore que…) mais bigrement plus fluide. Mention spéciale aux diverses cutscenes, juste extraordinaires, et qui confirment tout le talent d’Ember Lab pour l’animation.

Enfin, dans sa quête, la petite Kena pourra compter sur son bâton magique évidemment, mais aussi sur l’aide des Rots, des petits compagnons-esprits qui pourront seconder la jeune guide dans ses aventures, mais aussi lors des (nombreux) combats.

Entre Zelda, Okami et Pikmin ?

Soyons clairs, côté progression, Kena : Bridge of Spirits n’est pas un open world. Certes, le jeu permet de visiter divers environnements, tous reliés par un hub central (le village), mais les niveaux ne peuvent pas être visités librement, et s’ouvriront donc au fur et à mesure, comme dans un bon vieux Zelda 3D à l’ancienne. Au jeu de Nintendo, Kena : Bridge of Spirits reprend allègrement diverses mécaniques, mais les équipes d’Ember Lab sont également allés piocher du côté de Pikmin et Okami.

En effet, les petits Rots qui accompagnent la jeune guide vont agir comme les petites créatures du jeu de Nintendo. On pourra les envoyer sur certains éléments, pour déplacer un objet, pour réparer un pont ou encore faire diversion sur un ennemi. Ces derniers peuvent être utilisés librement en mode exploration, tandis qu’en combat, il faudra « mériter » le fait d’appeler ses Rots en collectant suffisamment de Courage. Globalement c’est (très) bien pensé, et force est d’admettre que les Rots (dont la plupart sont à rechercher dans la niveau) sont ultra mignons. Et oui, il est tout à fait possible de prendre le temps de faire des papouilles à ses Rots si on le souhaite.

A Okami, Kena : Bridge of Spirits emprunte allègrement le côté « transformation d’une zone hostile en une prairie luxuriante ». En effet, le jeu demandera régulièrement au joueur de redonner vie à une zone touchée par le « poison ». Cela se manifeste à l’écran par un retour assez magique à une nature luxuriante, où la terre aride laisse sa place à une herbe verte et fraîche et où les épines s’effacent pour laisser place aux fleurs. C’est sublime, cela fait toujours sont petit effet, mais le principe a déjà été étrenné par Okami (et d’autres depuis).

Un univers magique, mais un jeu somme toute très « classique » ?

Visuellement, on l’a dit, Kena : Bridge of Spirits est superbe, même si l’œil avisé repérera très vite quelques défauts. Idem côté jouabilité, avec un personnage un chouia raide, mais c’est surtout du côté de l’originalité que le jeu d’Ember Lab peine à se démarquer. En effet, son enrobage laisse augurer d’un Zelda « en plus moderne », mais la construction générale du jeu est somme toute très classique, et relativement dirigiste (ce qui n’est pas foncièrement un défaut en soi). Les plus expérimentés diront qu’on retrouve finalement ici un “jeu d’aventure à l’ancienne“, et il n’auront pas tort.

Le jeu alterne généreusement des phases d’exploration et de plateformes, avec des combats en arène façon « Dark Souls ». Pas de méprise, même si Kena : Bridge of Spirits est plutôt exigeant à ce niveau, le jeu reste très accessible, avec en prime plusieurs niveaux de difficulté. Le titre offre aussi son lot de boss, avec à chaque fois des patterns à bien cerner pour ne pas tomber prématurément au combat. Si l’arsenal de Kena est relativement chiche en début de partie, ce dernier s’étoffe assez vite, mais là encore, sans jamais parvenir à surprendre le joueur, pour peu que l’on ait déjà touché à un Zelda.

Néanmoins, malgré quelques défauts évidents, Kena : Bridge of Spirits est une véritable petite bouchée de fraicheur, et fait indéniablement partie de ces jeux « feel good », dans lequel chaque action (trouver un Rot, redonner un peu de verdure à une zone empoisonnée…) procure une vraie satisfaction au joueur. A cela s’ajoute la présence d’un mode Photo juste extraordinaire, sans compter quelques environnements qui valent vraiment le coup d’œil. Pensez également à monter le volume, puisque le sound design a lui aussi bénéficié d’un soin tout particulier.

Côté durée de vie, Kena : Bridge of Spirits propose une trame principale qui nécessitera une bonne dizaine d’heures de votre temps. Certains émettaient de sérieuses craintes quant à la durée de vie du jeu, mais celle-ci s’avère donc très honnête, avec en prime de (très) nombreux bonus à amasser dans les différents niveaux. Difficile d’ailleurs de comprendre pourquoi ce Kena : Bridge of Spirits a bénéficié d’une communication si discrète de la part de Sony, sans compter son mode de distribution 100% numérique (pour le moment), quand on voit à quel point le jeu est agréable à regarder comme à jouer, avec en prime une durée de vie digne d’un AAA.

Notre avis concernant Kena : Bridge of Spirits

Certains craignaient un pétard mouillé, mais Kena : Bridge of Spirits est en réalité un vrai petit feu d’artifice visuel et sonore. Un joli coup de force de la part d’Ember Lab, avec un titre aussi agréable à regarder qu’à écouter et (surtout) à parcourir. Alors certes, Kena : Bridge of Spirits n’invente pas grand chose c’est vrai, mais le jeu propose un univers « feel good » qui fait un bien fou, et s’avère en prime nettement plus généreux que ce à quoi l’on s’attendait.

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Kena: Bridge of Spirits

8

Note Globale

8.0/10

On aime

  • L’univers magnifique
  • Les Rots
  • L’ambiance apaisante
  • Les combats
  • Les boss

On aime moins

  • Un jeu « classique » en réalité
  • Certains puzzles pas bien clairs…
  • Quelques textures assez vilaines
  • Certaines phases de plateforme assez imprécises
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