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Trump est interdit de Twitter. Maintenant, le réseau social demande votre avis

Twitter se questionne sur sa politique, et fait le choix de la démocratie.

Pour éclaircir sa position sur la modération des comptes des dirigeants, Twitter se tourne vers ses utilisateurs. Jeudi, dans un billet publié sur son blog, le réseau social à l’oiseau bleu a pris la décision de lancer une enquête auprès de sa communauté. À l’ordre du jour, son rôle de modération. La cible : les « leaders mondiaux ».

« Les politiciens et les représentants des gouvernements évoluent constamment dans la manière dont ils utilisent notre service, et nous voulons que nos politiques restent adaptées par rapport à la nature en constante évolution du discours politique sur Twitter et protègent la santé de la conversation publique », disait Twitter hier.

L’annonce arrive dans un contexte où la plateforme a écarté l’ancien président américain Donald Trump depuis plus de deux mois. Au début du mois de janvier, la direction avait pris la décision de suspendre son compte, avant de rejoindre Facebook et YouTube et bannir l’homme pendant une période illimitée.

L’enquête sera disponible jusqu’au 12 avril et traduite dans 14 langues, afin d’avoir un aperçu global de la situation, en tenant en compte différents dirigeants mondiaux.

Une petite démocratie

« Nous voulons écouter les utilisateurs de Twitter pour savoir s’ils pensent ou non que les dirigeants mondiaux devraient être soumis aux mêmes règles que les autres sur Twitter », peut-on lire dans le communiqué. « Et, si un leader mondial enfreint une règle, quel type d’action corrective sera le plus adaptée ».

Une nouvelle politique en découlera. En substance, le débat tournera autour de la question d’une égalité ou non du traitement fait aux politiques sur Twitter face aux autres utilisateurs. Twitter indique, aussi, qu’il travaillera avec des organismes de lutte pour les droits de l’Homme et plusieurs universitaires sur la question.

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5 commentaires
5 commentaires
  1. Démarche intéressante, mais toujours aussi subjective tant qu’elle ne sera pas encadrée légalement.

    Passons sur le timing de la décision de Twitter qui provoque légitimement la question du “WTF pourquoi vous l’avez pas fait avant” et des motivations profondes derrière cette décision (“vois comme on est gentil administration Biden”).

    Lorsque Twitter empêche un leader mondial de s’exprimer, cela met en évidence un souci plus profond : le fait qu’il s’agisse d’un espace d’expression privé dans sa gestion mais public dans sa portée.

    Est-ce qu’un leader mondial peut avoir plus de droit qu’un utilisateur lambda sur Twitter ? Si l’on mime le principe des forums de boomer, cela n’est pas dérangeant d’avoir des modos, des supers contributeurs etc.
    Est-ce que l’on peut laisser à un acteur privé la possibilité d’influencer à tel point sur le paysage politique public ? Appliquer son propre jugement ? Définir ce qui est “bien” et “mal” ?

    Les prochaines étapes de ce sujet chez Twitter vont être passionnantes !

  2. Ce n’est pas tant la personne qu’il faut interdire. C’est la contre-vérité.
    Mais à partir du moment ou une personne en dit beaucoup et souvent, il devient plus facile d’interdire la personne.

    Merci à M Oreta qui pose les bonnes questions.

  3. La démocratie s’arrête là ou commence celle des autres.
    D’un autre coté, empêcher un opposant de s’exprimer peut être vu comme de la dictature.
    Suffit de voir en chine et en Russie.
    Sans parler des pays musulmans.

    1. Les règles qui régissent la presse doivent s’appliquer aux autres supports (non seulement au papier). Il faut tous lutter contre la désinformation et participer à l’élaboration de textes legislatifs. Nous sommes tous concernés. PatEve

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