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Une étude a tenté de comprendre pourquoi les gens partagent autant des fausses nouvelles

Des scientifiques ont essayé d’expliquer la logique qui se trouvait derrière l’attrait de certains internautes pour les fake news.

La désinformation en ligne est une pratique de plus en plus courante. Certains en ont même fait un métier et nous vous expliquions récemment comment des usines à trolls sévissaient sur les réseaux sociaux. Mais il arrive aussi que des internautes permettent la propagation de fausses nouvelles en toute bonne foi. Comment expliquer cet attrait pour les fake news qui peuvent avoir des conséquences terribles pour l’avenir de certains pays ?

L’exposition aux fake news permet leur légitimation

C’est ce qu’a tenté de comprendre une étude qui paraîtra prochainement dans la revue Psychological Science. Il semble que la viralité des articles sur les réseaux sociaux ait un effet entraînant qui rend le partage beaucoup plus facile car les gens s’habituent à la fausse nouvelle. Pour tenter de vérifier cette hypothèse, les chercheurs ont mené une véritable expérimentation.

Ils ont tout d’abord recruté 150 adultes américains. Ces derniers ont ensuite été invités à lire un ensemble de faux titres de presse. Par exemple, un des articles indiquait qu’Hillary Clinton était en état d’ébriété lors de la soirée électorale. On a bien précisé aux participants que toutes ces nouvelles étaient fausses. S’en est suivi une phase où une activité qui n’avait rien à voir avec l’expérience leur était proposée. Cinq minutes plus tard, de nouveaux titres d’actualité leur ont été donnés, dont certains identiques aux précédents. Il leur était demandé de désigner ceux ne leur paraissaient pas éthiques et pour chacun d’entre eux la probabilité qu’ils les partagent sur les réseaux sociaux.

Le résultat est éloquent car en ce qui concerne les fake news déjà connues, les participants les ont jugé beaucoup plus éthiques et dignes d’être partagées. Il y aurait donc bien un lien entre l’exposition prolongée aux fausses nouvelles et leur légitimation. Un internaute, même s’il sait pertinemment que l’information est fausse, estime qu’il n’y a pas vraiment de risque à la partager et qu’on ne lui en tiendra pas rigueur.

Cette étude vient apporter des éléments très intéressants sur la psychologie des personnes qui partagent des fausses nouvelles. D’autres recherches antérieures tendaient à montrer qu’il s’agissait plutôt de personnes âgées et que les conservateurs étaient particulièrement friands de ce type de contenus.

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1 commentaire
1 commentaire
  1. Ce serait bien aussi que ces scientifiques se penchent sur la raison pour laquelle les dirigeants politiques diffusent autant de fausses nouvelles.

    Exemple la CSG : Que 1 % soi-disant lors de sa création. Et hop : 18 % quelques temps plus tard.

    La vignette auto : que pour la retraite des vieux lors de sa création : et hop ! on ne se sait plus où va les fonds de cette taxe.

    Actuellement en préparation : la séparation du foncier (du terrain) et des murs construits. Et hop ! l’état s’approprie le terrain, et l’ancien propriétaire doit payer un loyer.

    Ah comme on rigole dans l’administration !

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