Grâce à un appareil appelé « micro-peigne » des chercheurs australiens ont réussi via la fibre à atteindre une vitesse de chargement de 44,2 térabits par seconde, ce qui équivaut à 1000 films en qualité HD. Cette étude menée par les professeurs Bill Corcoran (Université Monash), Arnan Mitchell (Institut royal de technologie de Melbourne ou RMIT), et David Moss, (Université Swinburne) a été publiée dans la revue Nature Communications.
Un utilisateur de la fibre bénéficie en général de 100 Mbit/s et 10 Gbit/s de débit. Ce qui donne une idée de la prouesse réalisée par l’équipe australienne.
Des vitesses de chargement similaires avaient déjà été atteintes dans des laboratoires en 2014, mais ne pouvaient pas être appliquées à la fibre. Dans cette étude, le test a été réalisé en conditions réelles, sur un véritable réseau de fibre.
C’est grâce à cet appareil révolutionnaire appelé micro-peigne à solitons, qui remplace 80 lasers dans un matériel de télécommunication, que cette vitesse exceptionnelle a pu être atteinte, via une seule fibre optique.
Une étude cohérente avec l’évolution de l’utilisation d’internet
Les chercheurs indiquent que ce résultat a été obtenu sur 75 kilomètres de réseaux de fibre optique standard. Les conditions de l’expérience sont cohérentes avec l’évolution des télécommunications. Elles misaient auparavant sur des réseaux longues distances de plus de 1000 km. Aujourd’hui ce sont les réseaux métropolitains qui sont privilégiés, soit entre 10 et 100 km.
Par ailleurs, pendant la période de confinement le réseau internet a été fortement sollicité, à tel point que certaines plateformes ont été obligées de réduire la qualité de leurs services pour pouvoir satisfaire la demande et que le réseau internet puisse être utilisé par tout le monde, ceux qui travaillaient comme ceux qui essayaient de passer le temps.
Ces recherches, si elles venaient à être appliquées, pourraient être une solution pour augmenter la vitesse de débit. L’application de cette technologie prometteuse est évidemment conditionnée à la présence massive d’un réseau de fibre pour qu’elle soit vraiment efficiente.
Ces vitesses de débit se montreraient surtout utiles dans un premier temps pour les besoins professionnels tels que les opérations liées au cloud, les centres de données et les transports autonomes. Mais à terme les chercheurs espèrent pouvoir démocratiser et déployer son utilisation pour un usage domestique.
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