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L’agence spatiale européenne débute sa mission pour nettoyer l’espace

La startup ClearSpace travaille officiellement avec l’agence spatiale européenne. Première mission en 2025.

En 60 ans, le nombre de satellites envoyés dans l’espace se compte en milliers, et la pollution spatiale est devenue un enjeu de taille pour la sécurité des engins placés sur l’orbite basse. Cette fin de semaine, le consortium européen autour de la startup ClearSpace est revenu sur le devant de la toile en rappelant les prochaines étapes de son calendrier.

La startup située à Lausanne a reçu le feu vert de l’Agence spatiale européenne (ESA) pour une mission qui se concrétisera en 2025. Dans cinq ans, le premier exemplaire du satellite « désorbiteur » sera lancé en direction de l’un des étages de la fusée Vega, lancée en 2013.

La mission sera la première dans laquelle un satellite européen viendra faire ralentir la vitesse d’un module pour lui faire dévier sa trajectoire (aujourd’hui située à une orbite de 660 kilomètres d’altitude), pour enfin lui faire réintégrer l’atmosphère dans laquelle il se désintégrera.

L’EPFL ClearSpace vient de signer son contrat avec l’ESA, et initie donc le départ d’une course qui durera cinq ans pour concrétiser le projet. Dès l’année prochaine, il est attendu que de premiers croquis soient dévoilés sur les technologies du satellite nettoyeur. Dans un communiqué de presse, la startup de la ville de Lausanne expliquait avoir commencé à augmenter son effectif, de 5 à 20 employés.

« Nous avons lancé un appel d’offres, auquel plus d’une cinquantaine d’entreprises ont répondu dans toute l’Europe », précisait Luc Piguet, le PDG de ClearSpace.

Une startup devant Airbus et Thales

À l’image de SpaceX avec la NASA, la startup ClearSpace a montré que ses capacités à avancer plus rapidement étaient meilleures que celles d’Airbus et Thales, deux gigantesques entreprises européennes qui étaient également en lice pour signer le contrat avec l’Agence spatiale européenne.

Le communiqué publié par ClearSpace explique que ses nouveaux partenaires qui l’accompagneront dans le projet seront tous européens. Ils seraient déjà vingt, répartis dans huit pays, et dont quatre entreprises en Suisse.

Il y a sept mois, lorsque le projet de ClearSpace commençait à se faire connaître dans la presse, son PDG Luc Piguet s’efforçait à rappeler que « la question des débris spatiaux est plus urgente que jamais ». Pour en faire une comparaison simple pour le grand public, l’une des autres têtes à l’origine de ClearSpace nous laissait à imaginer « à quel point la navigation en mer serait dangereuse si tous les navires perdus dans l’histoire dérivaient encore sur l’eau ».

D’ici 2050, un autre projet de nettoyage des déchets spatiaux pourrait voir le jour. Nous en parlions l’année dernière sur Presse-citron, le collectif de chercheurs universitaires Gateway Earth, dont les membres sont présents dans le monde entier, cherche quant à lui à déployer une véritable station spatiale qui pourrait stocker ces matériaux.

L’utilité, selon le collectif, dépasserait le besoin de nettoyage. Les pièces récupérées pourraient servir à être utilisées sur d’autres projets, comme l’établissement d’une base lunaire.

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