Comme prévu en début de mois, SpaceX a lancé de nouveaux satellites dans l’espace dans la nuit du lundi 6 janvier depuis Cap Canaveral en Floride. Les 60 appareils suivent le lancement de la fin d’année dernière qui avait également débouché sur la mise en orbite de 60 appareils. Au total, la société d’Elon Musk dispose désormais d’environ 180 satellites dans l’espace, ce qui fait d’elle le plus grand opérateur satellitaire privé au monde.
Au total, SpaceX prévoit une première phase durant laquelle il enverra 7 000 satellites en orbite, sachant que le nombre final pourrait être d’environ 40 000. Pour ce faire, l’entreprise accélérera les lancements dès cette année, période durant laquelle elle prévoit au moins 38 opérations similaires à celle de cette nuit.
D’ici fin 2020, SpaceX souhaite fournir une connexion Internet aux États-Unis et au Canada. À plus long terme, rappelons que l’objectif est de fournir un accès au Net même dans les zones les plus reculées du monde. L’initiative est donc particulièrement ambitieuse et lucrative, ce qui explique l’intérêt de l’entreprise de Musk.
SpaceX veut connecter le monde à Internet, mais à quel prix ?
Plusieurs autres sociétés travaillent à ce même but, dont Amazon, par le biais du Projet Kuiper. Officialisé en juillet dernier, ce dernier prévoit le placement de plus de 3 200 satellites en orbite basse. Une demande officielle a été déposée auprès de la FTC l’été dernier, une étape à laquelle SpaceX s’est aussi préalablement pliée. Toutefois, SpaceX reste tout de même l’acteur le plus avancé de ce nouveau marché —et il semblerait qu’il le reste encore pendant quelques mois au moins.
Ces satellites pourraient permettre à un très grand nombre d’accéder au Net, mais plusieurs entités s’inquiètent de ces appareils placés en orbite basse. Les astronomes évoquent le fait que le positionnement de ceux-ci risque d’empêcher leur observation des étoiles, tandis que d’autres évoquent l’immensité des déchets spatiaux que cela représentera dans le futur.
En juin dernier, l’Union astronomique internationale —une association de plus de 13 000 scientifiques, a appelé à la régulation de ces espaces en évoquant l’observation, mais aussi les interférences radio pouvant être créées par les satellites.
Il est aussi évident que plus il y aura d’appareils dédiés à cet usage en orbite basse, plus les risques de collision seront présents.
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