- Une étude menée par les analystes de Tirias Research a estimé la consommation d’énergie et l’argent nécessaire pour faire fonctionner les outils d’IA générative
- Les entreprises pourraient dépenser jusqu’à 86 milliards de dollars par an en 2028 pour faire fonctionner ces technologies
- Les conséquences environnementales de l’IA sont également à prendre en compte
Dans une enquête très approfondie, nos confrères de The Information ont récemment présenté la genèse de ChatGPT chez OpenAI et la manière dont ses dirigeants envisagent l’avenir. On notait alors que le PDG Sam Altman estimait que son entreprise allait devoir lever jusqu’à 100 milliards de dollars au cours des prochaines années pour supporter les coûts de formation de son IA.
Si ce chiffre semble important, c’est en tout cas très crédible si l’on se réfère à une étude récemment publiée par les analystes de Tirias Research. Les experts estiment en effet que les coûts d’exploitation des centres de données nécessiteront 76 milliards de dollars par an d’ici 2028.
Répondre à l’explosion de la demande
Pour contextualiser ce montant, qui ne parle qu’assez peu au commun des mortels, il faut savoir que c’est deux fois le coût annuel du service de Cloud d’Amazon Web Services, alors que la firme de Jeff Bezos détient actuellement un tiers de ce marché.
Il en va de même pour la consommation électrique des centres de données qui atteindraient 4250 mégawatts, soit une multiplication par 212 par rapport à 2023.
Encore plus étonnant, les auteurs s’attendent à des progrès considérables au niveau de la puissance de calcul du matériel utilisé, et des améliorations sur les algorithmes, mais cela n’empêche pas les sommes nécessaires de s’envoler.
Tirias Research estime en effet que cela va se jouer au niveau de la demande des utilisateurs. À côté des générateurs de texte qui commencent à se démocratiser, on peut aussi s’attendre à une utilisation massive des générateurs d’images, mais aussi d’outils permettant de générer des sons et des vidéos. De même, ces IA devraient être massivement employées dans plusieurs secteurs d’activité. De quoi démultiplier les besoins en data centers.
À noter que l’utilisation renforcée des centres de données est un élément à prendre en compte dans le cadre de la lutte contre le changement climatique. Alors que l’utilisation d’Internet pèse déjà pour près de 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, et même si le numérique n’est pas le secteur le plus polluant, l’impact de ces nouveaux outils risque de devenir un enjeu majeur.
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Combien ça coûte la guerre déjà ??!
Au final, ce n’est pas un problème de coût. Juste la fin d’une planète gachée par des technologies poluantes. Et voilà que rien ne garantie que celles-ci permettront à une catégorie d’humains de s’échapper dans l’espace avant la ruine du système. Même si l’espoir fait vivre… Les années passent et vous passerez.